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Sentinel-2B dans la salle blanche
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L’adieu à Sentinel-2B

16/11/2016 964 views 3 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Le satellite Sentinel-2B doit prendre le chemin de la Guyane française dans quelques semaines en vue d’un lancement prévu en mars, mais les médias ont eu l’occasion d’observer le satellite du programme Copernicus une dernière fois avant son départ.

C’est lors d’un évènement organisé à l’ESTEC – là même où Sentinel-2B fait l’objet de tests poussés depuis le mois de juin – que les responsables du projet à l’ESA et chez Airbus Defence and Space ont offert aux journalistes présents un aperçu des coulisses du satellite. L’accent a notamment été mis sur la construction et les tests, ainsi que sur les multiples avantages qu’offrira Sentinel-2B.

“Il s’agit d’un satellite européen qui a vu le jour grâce à la collaboration de plus de 60 entreprises issues de quinze pays », a souligné Michael Menking, d’Airbus, le maitre d’œuvre et chef de file du consortium industriel. Parmi les sociétés impliquées, 29 sont des PME.

Deux satellites

Josef Aschbacher lors de la conférence de presse dédiée à Sentinel-2B
Josef Aschbacher lors de la conférence de presse dédiée à Sentinel-2B

En tant que composant du programme d’observation de la Terre Copernicus, Sentinel-2 combine des images en haute résolution à des capacités multispectrales afin de cartographier la surface terrestre avec des niveaux de détail et de précision encore jamais atteints.

Sentinel-2 a été conçu en tant que système reposant sur deux satellites : Sentinel-2A et Sentinel-2B. Sentinel-2A a été lancé le 23 juin 2015 et fournit depuis lors des images au profit du service de surveillance terrestre (Land Monitoring Service) du programme européen Copernicus. Une fois Sentinel-2B lancé, le système sera à même de cartographier l’entièreté du globe en cinq jours.

Les informations collectées par Sentinel-2 contribuent à l’amélioration de l’agriculture, à la gestion des forêts, à la détection de pollution dans les eaux de surface (lacs et rivières) et les zones côtières. Ces données servent également à la cartographie des catastrophes.

Une avalanche de données

« Sentinel-2B est le cinquième satellite lancé dans le cadre du programme Copernicus », explique Josef Aschbacher, le responsable du programme observation de la Terre à l’ESA. « Les satellites Sentinel déjà en orbite autour de la Terre nous fournissent une énorme quantité de données : nous en sommes déjà à 6,5 petaoctets ».

« Traiter toutes ces données constitue un défi », ajoute Aschbacher, « mais le fait que les utilisateurs les téléchargent aussi massivement prouve à quel point leur valeur ajoutée est réelle ».

Sentinel télécharge quotidiennement une quantité de données supérieure à l’ensemble des photos postées sur Facebook.

« La politique d’accès libre aux données est l’une des caractéristiques principales de Copernicus et est la clé de son succès », souligne Andras Roboz, chargé de mission au sein de la Commission européenne. Sentinel-2 contribue à stimuler la croissance économique, en particulier au profit des petites entreprises.

Bruit et vibrations

Avant qu’un satellite ne puisse fournir des données, il doit d’abord être amené en parfait état de marche dans une orbite autour de la Terre. Lors de son séjour aux Pays-Bas, Sentinel-2B a dès lors été soumis aux mêmes conditions de bruit et de vibration que celles rencontrées lors d’un lancement. Par ailleurs, Sentinel-2B a également été exposé aux conditions extrêmes auxquelles il devra faire face une fois dans l’espace.

A l’issue des tests, il est prévu que le satellite prenne la direction du Port spatial européen de Kourou, en Guyane française, le 5 janvier.

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