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Le lancement du module européen Columbus est désormais prévu pour le 7 février (20 h 47, heure belge)
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La Belgique, partenaire de Columbus

28/01/2008 976 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Le lancement du module européen Columbus est désormais prévu pour le 7 février (20 h 47, heure belge), depuis Cap Canaveral en Floride, à bord de la navette américaine Atlantis (mission STS-122). La NASA est chargée de l’installer sur la station spatiale internationale (ISS).

Ce lancement est assuré par le partenaire américain en échange de développements réalisés et financés par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour l’Agence spatiale américaine (NASA).

L’équipage de sept astronautes comprend deux astronautes de l’ESA, l’Allemand Hans Schlegel et le Français Léopold Eyharts. Ce dernier séjournera dans l’ISS pour une durée d’un mois afin de travailler à la mise en service du laboratoire Columbus. Il a pour remplaçant officiel (en cas d’incapacité au moment du lancement) son collègue belge Frank De Winne.

Contribution industrielle

La Belgique est l’un des dix pays européens à avoir investi dans le développement de Columbus grâce à un programme « à la carte » de l’ESA :

- La participation de l’ESA au développement de l’ISS s’élève à 3.660 Meuros (aux conditions économiques courantes) de 1996 à 2009 avec une contribution de 3 % de la Belgique ;
- Les acteurs de l’industrie belge sont Logica Belgium, SABCA, Space Applications Services, Spacebel, SONACA, Thales Alenia Space Antwerp, Thales Alenia Space ETCA, Trasys, LMS International.

Spacebel (à Liège et Hoeilaart) a, dès les débuts du programme Columbus, participé au développement des logiciels de bord pour la gestion des équipements (DMS/Data Management System) et au système des tests et de validation du module-laboratoire européen (CGS/Columbus Ground System). Récemment, Spacebel a mis au point le HADS (High rate Acquisition Data System) qui facilite la transmission des données entre les centres européens impliqués dans les opérations avec Columbus. Ce sont près de 20 millions € en contrats qui ont été confiés à Spacebel principalement par EADS Astrium.

La Belgique s’est par ailleurs investie dans la réalisation de matériels d’expérimentation Columbus : Biolab, European Physiology Modules Facility (EPM), Material Science Laboratory (MSL), Fluid Science Laboratory (FSL) et European Drawer Rack (EDR), auxquels s’ajoutent des plates-formes extérieures :

- Microgravity Facilities for Columbus : 264 Meuros (aux conditions économiques courantes) de 1997 à 2009 avec une contribution de 10 % de la Belgique ;
- Les acteurs belges sont Lambda-X, Logica CMG, OIP, Space Applications Services, Verhaert Space, ...

Enfin, la Belgique participe à des expériences et des instruments embarqués ou à installer dans ces laboratoires et plates-formes dans le cadre des différentes tranches de l’European Life & Physical Science & Applications in Space (ELIPS) :

- ELIPS-1 : 181,7 Meuros (aux conditions économiques courantes) de 2002 à 2006 avec une contribution de 22,4 Meuros de la Belgique ;
- ELIPS-2 : 164,5 Meuros (aux conditions économiques courantes) de 2005 à 2009 avec une contribution de 25,6 Meuros de la Belgique ;
- Les acteurs belges sont IMEC, KUL, Lambda-X, PEDEO Techniek, Space Applications Services, ULB, Verhaert Space, ...

Contribution scientifique

L’instrument Diarad avec son électronique
L’instrument Diarad avec son électronique

Des équipes de différents instituts et de la plupart des universités belges sont impliquées dans des programmes de recherche en sciences de la vie et sciences physiques en milieu spatial. Actuellement, 37 équipes sont actives avec la répartition suivante :
- KUL/Katholieke Universiteit Leuven (8 équipes), ERM/Ecole Royale Militaire (1 équipe), SCK/CEN /Centre d’Etude de l’Energie Nucléaire (3 équipes), UA/Universiteit Antwerpen (1 équipe), UCL/Université Catholique de Louvain (5 équipes),
UG/Universiteit Gent) : 2 équipes,
- ULB (Université Libre de Bruxelles : 8 équipes,
- ULg (Université de Liège) (4 équipes), UMH/Université Mons Hainaut (1 équipe),
VIB/Vlaams Instittut voor Biotechnologie (1 équipe), VUB/Vrije Universiteit Brussel (3 équipes).

 

Ces équipes travaillent dans des domaines très variés :
biotechnologie, biologie du développement et biologie cellulaire, physiologie intégrée, recherche sur le squelette, neurosciences, préparation de l’exploration planétaire humaine (support vie, avec le recyclage des déchets), structure, interfaces et dynamique des fluides et des systèmes à phases multiples, matériaux et procédés nouveaux.

La mise en œuvre de Columbus servira à faire de grands progrès en science et technologie. D’abord, des instruments nouveaux seront disponibles.Par ailleurs, l’installation de Columbus sur l’ISS permettra, au vu des accords internationaux, un accroissement prometteur des possibilités d’accès de l’Europe aux ressources de l’ISS, notamment grâce à la présence accrue des astronautes de l’ESA à bord.

Les financements gérés par l’ESA, tels que présentés ci-dessus, ne comprennent pas le support aux activités scientifiques. La Belgique assure dès lors les salaires et le fonctionnement des chercheurs travaillant sur ces projets à travers le Programme de développement d’expériences scientifiques (PRODEX) qui est co-géré par l’ESA et la Politique scientifique. Le budget PRODEX est de 78,5 Meuros (aux conditions économiques 2007) de 2006 à 2009 pour la contribution belge dont actuellement 30 % consacrés au support des chercheurs belges dans les domaines précités.

Belgian User Support and Operation Centre (B.USOC)

La station spatiale internationale (ISS)
La station spatiale internationale (ISS)

Le B.USOC qui est implanté au Pôle Espace d’Uccle fait partie du réseau des centres européens qui assureront le bon fonctionnement des expériences en orbite en étroite collaboration avec les scientifiques impliqués. Le B.USOC est actuellement responsable de deux expériences déjà intégrées dans Columbus :

 

- L’ensemble d’instruments solaires (SOLAR) installé sur une plate-forme extérieure permettra d’observer le Soleil et d’approfondir les connaissances sur son influence sur la Terre. Il comprend notamment 2 instruments belges : Solar Variability of Irradiance Monitoring (SOVIM) développé en collaboration entre l’Institut Royal Météorologique (IRMB) et une équipe suisse et Solar Spectrum (SOLSPEC) développé en collaboration entre l’Institut d’Aéronomie Spatiale (IASB) et une équipe française.
- Protein Crystallisation Diagnostics Facility (PCDF) qui équipe le laboratoire EDR (European Drawer Rack) de Columbus servira à étudier la cristallisation des protéines. Des équipes de la VUB, de l’ULg et de l’ULB sont fort impliquées dans ce projet, en collaborant avec des équipes d’Espagne, d’Allemagne et des USA.

Enfin, les compagnies belges Space Applications Services et Verhaert Space ont participé au développement de l’infrastructure du B.USOC. Elles auront encore un rôle de support à jouer dans le cadre des opérations de Columbus.

Présence de l’Institut Royal Météorologique

L'IRM (Institut Royal Météorologique) a un rôle double dans Columbus et l’ISS.

- D’une part, son radiomètre Diarad, qui est embarqué sur le module, mesurera l'irradiance solaire, c'est à dire la quantité d'énergie qui nous parvient du Soleil. Ces nouvelles mesures, à l’heure où notre étoile entre dans une phase très active, sont indispensables pour comprendre l'importance de la contribution du Soleil dans les changements du climat de notre planète. Ce radiomètre, mis au point à l'IRM, continue la tradition des radiomètres spatiaux qui commença avec la mission Spacelab-1 en 1983. Le nouveau radiomètre utilisé sur Columbus assurera la poursuite des mesures de l'irradiance solaire qui sont au moyen du Diarad qui fonctionne à bord du satellite SOHO depuis 12 ans. Par cette contribution scientifique, l'IRM confirme son rôle de leader international pour la surveillance de l'irradiance solaire à partir de l'espace.

- D’autre part, l’IRM a apporté son savoir-faire à la mission Columbus en mesurant précisément les effets magnétiques des alimentations électriques destinées à fournir l'énergie nécessaire aux différents modules. Inévitablement, celles-ci génèrent des champs magnétiques. Il s’agissait d’établir que ces champs ne soient pas d'un niveau tel qu’ils perturbent le bon déroulement de manipulations délicates qui se dérouleront dans le laboratoire spatial. Cette contribution technologique a été effectuée par l'équipe du Centre de Géophysique de l'IRM à Dourbes (province de Namur).

 

Pour plus d’informations :

Pierre Coquay
Politique scientifique fédérale

8, Rue de la Science
1000 Bruxelles
Tél. 02/2383586
pierre.coquay@belspo.be
www.belspo.be
Pour Diarad : Steven Dewitte
Institut Royal Météorologique
Tél. 02/3730624
Steven.Dewitte@oma.be
www.meteo.be

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