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Représentation artistique de Beagle 2
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Le Royaume-Uni et l’ESA annoncent l’ouverture d’une enquête sur l’échec de l’atterriseur martien Beagle 2

11/02/2004 645 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

ESA PR 11-2004. Beagle 2, le module de fabrication britannique qui devait se poser sur la Planète rouge dans le cadre de la mission Mars Express de l’ESA, n’a pas donné signe de vie depuis la première tentative de contact radio du 25 décembre 2003. Après examen de la situation, le comité de pilotage du projet Beagle 2 a déclaré, vendredi 6 février à Londres, que l’atterrisseur était perdu.

Lord Sainsbury, ministre britannique de la science, et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont annoncé aujourd’hui l’ouverture d’une enquête sur l’échec de l’atterrisseur.

Selon Lord Sainsbury, « cette enquête sera très utile. L’identification des causes de l’échec permettra en effet aux Européens de tirer parti de l’expérience acquise avec Beagle 2 pour leurs futures missions d’exploration planétaire.»

Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA, souligne que «l’ESA est un partenariat ; en matière de coopération, il est fondamental de tirer ensemble les enseignements des expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises».

La commission d’enquête sera présidée par René Bonnefoy, inspecteur général de l’ESA. David Link, pour la partie britannique, en assurera la vice-présidence.

L’enquête aura pour objectif d’établir les causes de l’échec de Beagle 2 et d’en tirer des leçons pour l’avenir. Il s’agit d’une procédure habituelle en cas d’incident dans le déroulement d’une mission spatiale. L’ESA y gagnera une plus grande expérience pour la préparation des missions automatiques qu’elle compte lancer vers Mars et d’autres objets du système solaire.

La commission d’enquête sera mise sur pied par l’inspecteur général de l’ESA, conformément aux procédures en vigueur à l’Agence. Puisque l’enquête portera sur un module de fabrication britannique, la commission rendra compte de ses travaux à la fois à Lord Sainsbury et au Directeur général de l’ESA.

Le mandat de la commission d’enquête se présente comme suit :

1. Aspects techniques

 

  • évaluer les documents et données disponibles concernant les opérations en orbite, l’environnement et les caractéristiques de fonctionnement du module, ainsi que la réalisation des analyses et des essais au sol ;
  • déceler dans ce qui précède et dans la méthodologie utilisée, les problèmes et lacunes susceptibles d’avoir contribué à l’échec de la mission.

     

2. Déroulement du programme

 

  • analyser les conditions de déroulement du programme (processus décisionnel, niveau de financement et ressources, gestion et responsabilités, interaction entre les différentes entités concernées) tout au long des activités de développement;
  • déceler les problèmes et lacunes susceptibles d’avoir contribué à l’échec de la mission.

     

Aucun des membres de la commission d’enquête n’aura directement participé à la mission Beagle 2. Il est prévu que l’enquête démarre sous peu et que la commission remette son rapport d’ici la fin mars 2004.

Les principaux artisans de la mission Beagle 2, notamment Colin Pillinger, l’Open University, l’université de Leicester, le National Space Science Centre, EADS-Astrium et les partenaires du BNSC, se sont tous félicités de l’ouverture de cette enquête.

Note aux rédactions:

Séparation de Beagle 2
Séparation de Beagle 2

Le projet Beagle 2, qui s’inscrit dans le cadre de la mission Mars Express de l’ESA, a été conduit par l’Open University pour la composante scientifique des activités ainsi que par EADS-Astrium, maître d’oeuvre industriel responsable de la conception d’ensemble, du développement et de la gestion du projet.

David Link a exercé les fonctions de directeur des activités scientifiques et des observations radar chez Matra Marconi Space, devenu EADS-UK.

Beagle 2 avait pour mission de déceler des traces de vie sur Mars. Grâce à l’ouverture de plusieurs parachutes, il devait se poser en douceur sur la planète et y prélever des échantillons de sol qui auraient été analysés à la recherche des signes d’une activité biologique présente ou passée. Il était en outre équipé d’une batterie d’instruments qui devaient lui permettre de prendre des images, de recueillir des informations géographiques et d’étudier le climat martien (température, pression atmosphérique et vent, entre autres).

Le financement de Beagle 2 a été assuré dans le cadre d’un partenariat réunissant l’Open University, EADS-Astrium, DTI, le Particle Physics and Astronomy Research Council (PPARC), l’Office of Science and Technology et l’ESA. Le National Space Science Centre et la fondation Wellcome ont également versé une contribution à ce projet. Les responsables de recherche britanniques impliqués dans Beagle 2 viennent de l’Open University (instruments d’analyse des gaz), de l’université de Leicester (instruments d’étude de l’environnement et spectromètre X) et du Mullard Space Science Laboratory (systèmes imageurs).

Le véhicule orbital Mars Express de l’ESA à bord duquel se trouvait Beagle 2 a pu s’injecter sans problème sur orbite martienne le jour de Noël. A la suite d’une série de manoeuvres orbitales, il a commencé sa mission d’observation de deux ans, témoignant d’un fonctionnement parfait. A l’occasion de la présentation des premiers résultats, le 23 janvier dernier, l’ESA a divulgué des images exceptionnelles à haute résolution en 3D de la surface de la planète et annoncé que trois des instruments étaient parvenus à détecter la présence d’eau glacée au niveau du pôle sud.

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