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Se garer en période de pandémie

11/06/2020 61 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

L’industrie du tourisme et du voyage est presque au point mort suite à la pandémie de coronavirus, les mesures de confinement prises au niveau national impactant de manière significative l’industrie aérienne et maritime à l’échelle mondiale. Ces images satellite, prises par la mission Sentinel-2 de Copernicus, montrent des avions garés, notamment en France, à Lourdes, et des navires à l’ancre pendant cette période de COVID-19.

L’aviation mondiale se bat pour sa survie, la plupart des vols étant annulés depuis le mois de mars suite aux restrictions de voyage mises en place pour contenir la pandémie de coronavirus. D’après le chercheur en industrie aéronautique Cirium, le nombre d’avions de transport de passagers en activité n’a jamais été aussi bas depuis 26 ans.

Parking d’avions à Tarbes-Lourdes-Pyrénées

Avions garés
Avions garés

La gestion du stockage à grande échelle est un défi pour l’industrie alors que les compagnies aériennes recherchent de l’espace de stockage au sol. Des taxiways (voies de circulation), des hangars, et même des pistes sont transformés en places de parking pour les avions dans de grands aéroports du monde entier. Les images prises par la mission Sentinel-2 de Copernicus montrent de nombreux avions garés sur des pistes, y compris à l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées et dans des aéroports isolés, comme celui de Alice Springs en Australie.

Les installations de stockage des aéroports sont parfois qualifiées de « cimetière », les compagnies aériennes envoyant leurs avions à la retraite dans le désert. Ces cimetières sont souvent situés dans des endroits secs et arides, le climat permettant de conserver les avions dans d’excellentes conditions avant qu’ils ne soient remis en service ou réutilisés.

L’aéroport de Téruel, en Aragon (Espagne), a été construit dans ce but. D’après un rapport récent de Reuters, l’aéroport héberge une centaine d’avions environ et le nombre d’avions arrivant par semaine pour y être garé a doublé depuis le début de la pandémie mondiale.

Navires à l'ancre

L’industrie des bateaux de croisière est elle aussi lourdement touchée par la pandémie. Les grandes compagnies de croisière ont suspendu leurs opérations pour limiter la propagation du COVID-19. Dans le monde entier, les exploitants de bateaux de croisière ont eu des difficultés à trouver des ports ouverts où débarquer les passagers, et certains ont été contraints de rester ancrés en mer pendant une période prolongée.

La baie de Manille, dans les Philippines, a été transformée en parking pour bateaux de croisière. Cette animation montre une vingtaine de bateaux de croisière ancrés au large de la côte de la baie de Manille. Cette animation contient une séquence d’images prises le 22 avril, le 2 mai et le 22 mai 2020 par la mission Sentinel-2 de Copernicus.

Navires à l'ancre dans la baie de Manille
Navires à l'ancre dans la baie de Manille

D’après Reuters, les bateaux de croisière ont été priés d’attendre dans la zone de mouillage de la baie de Manille avec à leur bord des centaines de membres d’équipage en attente de l’autorisation de rentrer chez eux. Les célèbres Diamond Princess et Ruby Princess feraient partie de cette flotte.

Pour en savoir plus sur les applications spatiales et l'impact socio-économique du COVID-19, l’ESA et la Commission européenne ont récemment dévoilé le tableau de bord RACE (Rapid Action Coronavirus Earth observation) – l’observation de la Terre au service d’une action rapide contre le coronavirus. La plateforme utilise les données provenant des satellites d’observation de la Terre pour mesurer l’impact du confinement lié au coronavirus et surveiller la reprise post-confinement.

À propos des satellites Sentinelle de Copernicus

Les satellites Sentinelle de Copernicus sont une flotte de satellites dédiés au programme et appartenant à l'UE, conçue pour fournir de grandes quantités de données et d'images. Celles-ci sont fondamentales dans le programme environnemental Copernicus de l'Union européenne. C'est la Commission européenne qui dirige et coordonne le programme, dans le but d'améliorer la gestion de l'environnement, et ainsi de sauver des vies. L'ESA est responsable du volet spatial du projet, du développement de la famille de satellites Sentinelle de Copernicus au nom de l'Union européenne, ainsi que du maintien du flux de données pour les services Copernicus. L'exploitation des satellites Sentinelle de Copernicus a elle été confiée à l'ESA et à EUMETSAT.