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Rosetta's view of the Moon 12:20 UTC
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Avant Rosetta, jamais sonde de l’ESA n’avait survolé la Terre d’aussi près !

07/03/2005 754 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

ESA PR 13-2005. Le passage de la sonde Rosetta au plus près de la Terre, le 4 mars 2005, marque une première dans l’histoire des survols de notre planète par des véhicules spatiaux de l’ESA. La Terre, agissant comme un tremplin gravitationnel sur la sonde, lui a donné une accélération essentielle pour poursuivre son voyage de dix ans et 7,1 millions de kilomètres vers la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

C’est à 22h09mn14sec GMT que Rosetta, poursuivant sa course à la vitesse de 38 000 km/h, est passée au plus près de notre planète, survolant l’océan Pacifique, à l’ouest du Mexique, à 1954,74 km d’altitude.

Au cours de la traversée du système Terre-Lune, les contrôleurs au sol ont pu tester le mode « survol d’astéroïdes » (AFM) de la sonde en se servant de la Lune comme d’un astéroïde « factice », dans la perspective du survol de deux vrais astéroïdes : Steins en 2008 et Lutetia en 2010. Les essais du mode AFM ont démarré à 23h01 GMT et se sont poursuivis pendant neuf minutes durant lesquelles les deux caméras de navigation embarquées ont réussi à se « caler » sur la Lune pour permettre l’ajustement automatique de l’attitude de la sonde.

Rosetta's view of the Moon 15:10 UTC
Rosetta's view of the Moon 15:10 UTC

Avant et après ce survol, les caméras ont également acquis une série d’images de la Lune et de la Terre. Ces données, téléchargées ce matin en vue de leur traitement au sol, devraient être disponibles le 8 mars.

D’autres instruments embarqués ont également été mis sous tension, notamment le spectromètre imageur dans l’ultraviolet ALICE, le spectromètre de cartographie dans le visible et l’infrarouge VIRTIS et l’instrument hyperfréquence MIRO, qui permettront aux ingénieurs de réaliser des essais d’ordre général ainsi que des opérations d’étalonnage en prenant pour cibles la Terre et la Lune.

Ce passage à proximité de la Terre a pour effet de propulser Rosetta en direction de Mars, dont le survol est prévu le 26 février 2007. La sonde se dirigera ensuite à nouveau vers la Terre pour quatre nouvelles manœuvres gravitationnelles (trois fois au niveau de la Terre et une fois au niveau de Mars), avant d’atteindre 67P/Churyumov-Gerasimenko en 2014. Arrivée à destination, la sonde se mettra en orbite autour de la comète et larguera le module d’atterrissage Philae.

Ces manœuvres de survol sont indispensables pour accélérer la sonde et lui imprimer à terme une vitesse égale à celle de la comète qu’elle doit rejoindre. Elles permettent de réaliser des économies d’ergols, puisque l’accélération est obtenue en tirant parti de l’attraction gravitationnelle des planètes.

Le survol d’hier intervient un an et deux jours après le lancement de la sonde. Il offre une première occasion, au cours de ce périple de plusieurs années, de procéder à des opérations d’étalonnage des instruments et de collecte de données.

Dans trois mois, le 4 juillet, Rosetta sera bien placée pour réaliser des observations et recueillir des données à l’occasion du spectaculaire événement programmé pour la mission Deep Impact de la NASA. Ce jour-là, en effet, la sonde américaine lancera un projectile de 380 kg en direction de la comète Tempel-1 ; ce projectile doit pénétrer dans le « sol » de la comète et transmettre des données sur sa structure interne. Certains instruments de Rosetta, parmi lesquels ALICE, devraient pouvoir apporter une contribution majeure à cette mission américaine.

Rosetta

Rosetta est la première sonde conçue pour se placer en orbite autour d’une comète et larguer un module qui devra atterrir sur celle-ci. Equipée de 11 instruments scientifiques, elle sera la première à explorer une comète de très près sur une longue durée. Lorsque la sonde aura rejoint 67P/Churyumov-Gerasimenko, en 2014, et entamé sa course en orbite autour de ce corps céleste, le petit module Philae s’en détachera et ira se poser sur le noyau glacé de la comète.

Pendant environ un an, l’orbiteur continuera à décrire sa ronde autour de la comète à mesure que celle-ci se rapprochera du Soleil, et il restera six mois de plus en orbite au-delà du périhélie (passage au plus près du Soleil). L’exploration des comètes doit nous livrer des données fondamentales pour mieux comprendre l’origine de notre système solaire, car ces objets célestes sont les plus primitifs de ce système et leur composition chimique a peu varié depuis leur formation. Rosetta nous aidera à reconstituer l’histoire de notre Univers proche.

Note aux services de diffusion :

Le service de télévision de l’ESA transmettra des images du survol ainsi que les résultats et images de différentes observations disponibles au 11 mars. Pour plus de détails, contacter http://television.esa.int

Pour tout complément d’information, contacter :

ESA – Division Relations avec les médias
Tél : +33(0)1 53 69 71 55
Fax : +33(0)1 53 69 76 90

Service de Communication du Programme scientifique de l’ESA
Tél : +31(0)71 565 3273
Fax : +31(0)71 565 4101

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