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Felix et son papa sont guéris d’Ebola
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B-Fast utilise la technologie spatiale pour aider les malades d’Ebola

29/04/2015 653 views 1 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

De nouveaux médicaments antiviraux destinés à soigner les patients d’Ebola en Afrique de l’ouest ont été testés à l’aide d’un laboratoire mobile de diagnostic développé avec le soutien de l’ESA.

Le laboratoire B-LiFE
Le laboratoire B-LiFE

B-LiFE a été conçu pour accélérer le diagnostic des pathogènes (virus, bactéries, etc…) en situation humanitaire et d’urgence médicale et comprend une tente facilement déployable, des équipements spécialisés pour inactiver et analyser les échantillons de sang, ainsi qu’une antenne satellitaire gonflable. Il peut être employé partout, y compris dans les endroits les plus reculés.

Dans de nombreux pays, même les hôpitaux les plus importants ne disposent pas nécessairement de l’équipement nécessaire pour poser un diagnostic rapide et fiable, et le personnel qualifié fait de plus souvent défaut.

En installant un laboratoire à proximité du centre d’une crise, on évite d’avoir à transporter des échantillons par des chemins accidentés sur de longues distances, ce qui est non seulement dangereux et demande beaucoup de temps, mais comporte en plus le risque de propager la maladie tout en demandant d’importantes ressources.

Une antenne gonflable
Une antenne gonflable

Les régions où B-LiFE peut être utiles manquent généralement de moyens de communication solides.

Cela a été le cas pour l’équipe belge d’urgence B-Fast qui a installé le laboratoire dans un centre de traitement d’Ebola à N’Zerekore, en Guinée, dans une région entourée par la forêt et sans infrastructure de télécommunications. 

B-LiFE au centre de traitement d'Ebola
B-LiFE au centre de traitement d'Ebola

Grâce à B-LiFe, les médecins furent en mesure de diagnostiquer les malades d’Ebola quelques heures après leur arrivée. Ils purent également suivre de très près les effets de nouveaux médicaments et modifier les doses administrées lorsque cela était nécessaire. 

Dans le cas d’Ebola, le traitement est dynamique : les besoins peuvent varier d’une heure à l’autre et peuvent exiger des consultations avec des spécialistes en immunologie, hématologie et pédiatrie, lorsque des enfants sont concernés.

Les capacités en télécommunications satellitaires de B-LiFE ont fonctionné aisément. Les médecins responsables des essais cliniques de nouveaux antiviraux ont été en mesure de collaborer en temps réel avec l’unité de soins intensifs pédiatriques et avec le service d’hématologie de l’hôpital Saint-Luc, en Belgique, afin de modifier le traitement au fur et à mesure que les échantillons de sang étaient analysés.

Des échantillons sanguins sont analysés
Des échantillons sanguins sont analysés

Les fournitures et les pièces de rechanges ont pu être commandées facilement avant qu’elles ne viennent à manquer, ce qui a permis de réduire les délais et de garder l’installation continuellement opérationnelle.

Les équipes humanitaires sont fréquemment déployées pour de longues périodes, souvent jusqu’à cinq ou six semaines pour de telles missions. Les communications par satellite ont permis à l’équipe B-Fast de maintenir un contact régulier avec leur famille, ce qui s’est traduit par une amélioration du moral alors que les conditions climatiques étaient souvent pénibles et les journées de travail très longues.

Avant que B-LiFE ne quitte la Belgique pour N’Zerekore, le service de gestion de crise Copernicus de l’Union européenne a quant à lui fourni des images satellitaires pour aider à la préparation de la mission. Cette information a aussi été utilisée ultérieurement pour créer des cartes dynamiques à l’aide de données épidémiologiques  pour surveiller la progression du virus Ebola.

La navigation par satellite a été elle utilisée pour suivre les échantillons collectés, ainsi que les équipements. Localiser les membres des équipes sur le terrain était également crucial pour leur sécurité, de nombreuses missions de ce genre opérant dans des milieux dangereux.

Des images satellitaires sont utilisées
Des images satellitaires sont utilisées

Pour Arnaud Runge, responsable du projet à l’ESA, « ce qui différencie B-LiFE d’autres laboratoires existants, c’est sa capacité à utiliser de multiples ressources liées à l’espace. Cela augmente considérablement le flux des tâches et l’efficacité du laboratoire ».

« B-LiFE a joué un rôle fondamental dans l’éradication d’Ebola de la région de N’Zerekore. Ce projet démontre la contribution importante que l’espace peut apporter pour sauver des vies ». 

Le laboratoire a été développé au sein du programme de promotion des applications intégrées (IAP) du programme ARTES de l’ESA. Il a vu le jour grâce à la collaboration entre le Centre de Technologies Moléculaires Appliquées de l’Université catholique de Louvain, en Belgique, Aurea Imaging, Eonix et NazkaMapps. Les capacités de communications satellitaires ont été fournies par SES TechCom et par emergency.lu (Luxembourg).

Le service B-LiFE a été inscrit en décembre 2014 au sein de la “European Emergency Capacity Response” du Mécanisme Européen de Protection Civile géré par la Commission européenne.

« La mission Ebola de B-LiFE a été un succès et représente une importante avancée européenne – c’est la première fois que le « pool des volontaires » du Mécanisme Européen de Protection Civile a été activé », note Roland Gueubel, responsable du projet B-LiFE.

Pour des informations complémentaires, merci de contacter :
Margherita Buoso
ESA Communication Officer for Telecommunications and Integrated Applications
Tel: +44 1235 444 293
Mob: +31 6 273 19692
Email: margherita.buoso@esa.int

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