ESA title
Agency

Bon retour sur Terre, Paolo !

24/05/2011 541 views 1 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

L’astronaute Paolo Nespoli, de l’ESA, est revenu sur Terre ce matin, concluant ainsi une mission de 159 jours vers la Station spatiale internationale. Depuis décembre, Paolo a rempli les fonctions d’ingénieur de vol pour les Expéditions 26 et 27.

MagISStra, la mission de Paolo, était le troisième vol de longue durée d’un astronaute européen sur la Station. Elle s’est achevée à 4h27, heure d’Europe continentale (2h27 TU) dans les steppes du Kazakhstan, lorsque la capsule du vaisseau Soyouz TMA-20 a mis à feu ses rétrofusées pour amortir l’atterrissage.

Paolo est ses compagnons d’équipage Dmitri Kondratyev et Catherine Coleman ont embarqué sur le Soyouz ce lundi soir et se sont désarrimés de la baie inférieure du module Rassvet à 23h35 CEST (21h35 TU).

Le Commandant Kondratyev a piloté le Soyouz jusqu’à une distance de sécurité afin de permettre à Paolo de prendre des clichés exceptionnels du complexe orbital. La Station a été basculée de 130° pour offrir la meilleure vue possible avec la navette spatiale Endeavour, l’ATV Johannes Kepler, le Soyouz TMA-21 et un Progress tous arrimés.

Paolo a enregistré des images depuis son point d’observation dans le module orbital du Soyouz pendant environ 30 minutes avant de rejoindre son siège dans le module de retour.

Un programme bien chargé

Pendant ces plus de cinq mois passés dans l’espace, Paolo a accompli un programme de recherches intensif, qui comprenait aussi bien des expériences de nutrition ou des expérimentations médicales qu’une surveillance des doses de radiations ou une tentative de comprendre les modes de convexion générés dans un fluide confiné à l’intérieur d’une sphère – comme le magma sous la croûte terrestre.

Paolo a également récupéré de nombreux échantillons qui doivent être ramenés sur Terre à bord de la navette spatiale ou du Soyouz.

Son séjour à bord de la Station a été particulièrement chargé. Il a participé à l’amarrage de deux vaisseaux ravitailleurs : le deuxième ATV (Automated Transfer Vehicle) européen, le Johannes Kepler, en février, et le deuxième HTV (H-2 Transfer Vehicle) japonais en janvier.

La navette spatiale Discovery a également rendu visite à la Station de fin février à début mars, afin de livrer le module polyvalent permanent PMM (Permanent Multipurpose Module) Leonardo, qui est resté arrimé à demeure au complexe. La charge utile amenée par Discovery comprenait également des pièces de rechange et l’assistant cybernétique humanoïde Robonaut.

La semaine dernière c’était au tour de la navette Endeavour de s’amarrer, amenant à bord un autre astronaute italien, Roberto Vittori, de l’ESA. Il s’agissait de la première fois que deux astronautes italiens séjournaient simultanément sur l’ISS.

Le départ de Paolo a constitué une autre première, car aucun Soyouz ne s’était jamais séparé de la Station alors qu’une navette y était amarrée.

Si loin, si proche

Paolo est extrait du Soyuz
Paolo est extrait du Soyuz

La fin de la mission MagISStra va priver beaucoup d’internautes utilisateurs des médias sociaux de leur routine matinale quotidienne car ils étaient nombreux à commencer leur journée en visionnant les dernières photos en provenance de l’espace.

Tout au long de son vol, Paolo a photographié avec enthousiasme le spectacle de la Terre et a téléchargé une impressionnante galerie de photos sur Internet : 667 au total, soit en moyenne quatre photos par jour. Le total des affichages de ces images approche le nombre considérable de 7,2 millions.

Il a également été très actif sur Twitter, où il était suivi par 46 725 abonnés et il a envoyé 1 309 tweets. Il a même été sélectionné pour un prix Shorty et il est aujourd’hui le plus connu de tous les astronautes européens sur les sites de médias sociaux.

Paolo va maintenant être occupé pendant encore quelques temps avec les réunions de présentation et les examens d’après-vol, alors même qu’il va se consacrer à regagner son tonus musculaire habituel après cette longue période de microgravité.

Related Links