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L’ouverture de l’ESA BIC Redu le 11 décembre 2012
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Incubation à Redu de jeunes pousses à orientation spatiale

18/12/2012 1003 views 4 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Un nouveau centre ESA pour l’incubation d’affaires dans les produits et services spatiaux a été inauguré la semaine dernière en Belgique. Il a pour objectif de favoriser l’éclosion d’entrepreneurs ayant de nouvelles idées d’activités à la faveur des technologies et systèmes qui sont développés pour les programmes spatiaux en Europe.

L’ESA Business Incubation Centre (BIC) Redu se trouve implanté dans le parc d’affaires “Galaxia”, avec un édifice à l’allure futuriste, à Transinne  (Libin). Alimenté par des panneaux photovoltaïques, il est connecté par fibre optique au Centre ESA de Redu qui se trouve distant de 4 km.

Franco Ongaro, Directeur ESA pour la Technique et la Qualité
Franco Ongaro, Directeur ESA pour la Technique et la Qualité

Dans son discours d’ouverture,  Franco Ongaro, Directeur ESA pour la gestion des services Techniques et de la Qualité ainsi que de l’ESTEC (Centre Européen de Recherche et Technologie Spatiale), a tenu à encourager cet effort de l’ESA dans l’incubation de retombées du secteur spatial: « Ensemble avec nos partenaires, nous encourageons et soutenons activement via les centres ESA d’incubation la mise en œuvre commerciale de retombées dues aux activités de recherche et de développement dans les technologies pour l’espace. Il s’agit de favoriser le transfert de nos systèmes spatiaux dans des solutions commerciales au sol ».

« De ce point de vue, l’investissement dans les programmes du spatial européen, bien au-delà de la science, des télécommunications, de la météorologie, de la navigation, et autres services pour les citoyens de l’Europe, permet de stimuler la création d’entreprises innovantes avec des emplois intéressants au niveau local. »

ESA BIC Redu dans le Galaxia business park
ESA BIC Redu dans le Galaxia business park

« De petites entreprises, jeunes pousses et fruits de l’esprit d’initiative, viennent avec leurs propres idées qui présentent des perspectives prometteuses. Dans les centres d’incubation, nous tenons à les aider avec l’expertise technique de l’ESA et avec la connaissance du business de nos partenaires. L’objectif est d’aller de l’avant avec la mise sur pied en Europe de nouvelles sociétés qui sont rentables pour leurs produits et services. Nous mettons tout en œuvre pour trouver les pistes qui comblent l’écart de maturité qui existe entre la création d’une idée créatrice et la rentabilité d’une innovation réussie. »

Chaque année, les Centres ESA d’incubation d’affaires lancent quatre appels à des projets liés à la technologie des systèmes spatiaux. Ces appels sont ouverts dans tous les Etats membres de l’ESA à tout qui fait preuve d’inventivité, aux entrepreneurs et petites sociétés qui sont intéressés par les retombées du spatial. Le processus d’incubation peut être mis en œuvre dans l’un des sept centres ESA d’incubation.

Fabian Collard lors de l’inauguration de l’ ESA BIC Redu
Fabian Collard lors de l’inauguration de l’ ESA BIC Redu

«  Réussir des projets de produits et services innovants à partir de la technologie spatiale trouvera sa place dans notre incubateur. Nous apporterons notre soutien pour les aspects à la fois commerciaux et techniques », a précisé Fabian Collard, Directeur général d’IDELUX, l’intercommunale du développement économique dans le Luxembourg belge. IDELUX s’est associé à l’incubateur WSL pour la mise en place de WSLlux, qui a obtenu le contrat ESA pour créer l’ESA BIC Redu.

 

WSLlux est spécialisé dans l’aide aux jeunes pousses pour qu’elles tirent profit des technologies qui sont le résultat des projets en recherche et développement dans le domaine des systèmes spatiaux.  

«  Les sociétés, dites start-up, qui sont « couvées » dans l’ESA BIC, auront par ailleurs une aide financière pour aller de l’avant avec l’étude et le développement de leurs idées, ainsi que pour sécuriser les droits de propriété intellectuelle sur leur nouveau produit ou service. »  Fabian Collard a précisé : « Elles pourront recevoir jusqu’à 100.000 euros, une fois que leur projet aura été sélectionné, voire davantage dans une phase ultérieure. »

Un premier “incubé” déjà en phase de démarrage

Nicolas Hanse, qui a lancé l’entreprise ESNAH
Nicolas Hanse, qui a lancé l’entreprise ESNAH

L’ESA BIC Redu a déjà un premier entrepreneur dans le processus d’incubation.  Il s’agit de la société ESNAH (Etude pour la Sécurité de la Navigation aérienne Hanse). Créée par Nicolas Hanse, pilote d’avion et spécialiste de navigation, cette nouvelle entreprise développe des systèmes de navigation aérienne qui améliorent la sécurité en vol des pilotes de l’aviation générale civile.

« Notre application, baptisée SkyLiberty, est une aide à la navigation aérienne qui fonctionne sur les tablettes iPad et Android », a expliqué N. Hanse. « Elle permet aux pilotes d’aviation générale – pas les pilotes de ligne ni les pilotes militaires - de réduire la durée de préparation de leurs plans de vol, du départ jusqu’à destination, qui tiennent compte de tous les paramètres de l’appareil, de la météo, du trafic aérien, des infrastructures des aéroports. Le logiciel SkyLiberty est appelé à devenir un outil incontournable pour piloter les avions. »

Le Galaxia Space Applications Park
Le Galaxia Space Applications Park

Et Nicolas Hanse d’insister : « L’objectif de SkyLiberty est d’être innovant, simple, modulaire, convivial et accessible. Il a été élaboré par un pilote pour des pilotes. Comme pilote, je connais fort bien ce qui est nécessaire avant de décoller. Notre application permettra un gain de temps de l’ordre de 98 % dans les préparatifs d’un vol en se référant à des données officielles et fiables. Elle servira par ailleurs à établir un plan de vol économique car il réduit la consommation de carburant. »

Situé non loin du Centre ESA de Redu, l’ESA BIC Redu apportera en premier lieu son support aux projets qui valorisent les compétences et missions de la station dans le recours aux données satellitaires, pour les tests et le contrôle des satellites sur orbite ainsi que de leurs charges utiles.

Ce qui constituera notamment un atout pour des projets de systèmes spatiaux en télécommunications, navigation, observation de la Terre et applications intégrées à exploiter au sol, dans les airs et sur mer.  

Par ailleurs, l’incubateur ESA de Redu tire parti de sa situation à proximité de l’aéroport de St Hubert. Il est un site idéal pour tester des applications pour l’aviation, telles que SkyLiberty.

La ligne haut débit en fibre optique qui relie le parc d’affaires Galaxia au Centre ESA de Redu offre aux sociétés « incubées » un outil clef pour leur développement, surtout si elles ont besoin de recourir à des liaisons satellitaires ou d’avoir accès à des données récentes par satellites.

Vous avez une idée? Mettez la en œuvre avant février

 « Si vous avez une idée prometteuse pour l’emploi de la technologie spatiale ou pour l’exploitation de systèmes par satellites, il vous reste à vous faire connaître. », déclare Bruno Naulais, Directeur du réseau des incubateurs spatiaux européens (ESA BIC). « La prochaine échéance pour que les entrepreneurs et petites sociétés se manifestent avec leurs projets dans nos centres est le 11 février. Généralement, nous prenons en considération dans chaque centre deux à cinq nouveaux acteurs à incuber, et ce, quatre fois par an. Ceux qui sont retenus bénéficient de notre savoir-faire et de l’expertise technique qui donnent un plus à leur idée de business. Et après les deux années de soutien dans l’un de nos centres, ils sont en mesure de devenir des entreprises pleinement opérationnelles avec tout le support requis. »

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Inauguration, le 11 décembre 2012, de l’ESA BIC Redu sur le site du Galaxia business park à Transinne (Libin)
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Avec des moyens  qui sont opérationnels aux Pays-Bas, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie et en Belgique, les ESA BICs favorisent la création, chaque année, d’entreprises viables avec de nouveaux emplois à la clef, grâce au support apporté à une soixantaine de sociétés en Europe. A ce jour, ce sont plus de 180 jeunes pousses ou  « start-ups » qui ont bénéficié des aides.

Le TTPO (Technology Transfer Programme Office)

Le Bureau du Programme ESA pour le transfert de technologie ou TTPO a pour mission principale de faciliter l’accès à la technologie spatiale et aux systèmes satellitaires pour faire éclore une grande variété d’applications hors du domaine spatial. Il s’agit ni plus ni moins de mettre les activités terrestres au contact des techniques pour l’espace et, ainsi, de démontrer combien les programmes spatiaux européens sont au service des citoyens sur l’ensemble de l’Europe.

Le TTPO est chargé de définir l’approche et la stratégie globales qui favorisent le transfert, pour des applications terrestres, de technologies et systèmes de l’espace. Cette approche et cette stratégie passent par l’incubation de nouvelles entreprises, dite « start-ups », dans les sept ESA BICs qui sont implantés aux Pays-Bas, Italie, Allemagne, Royaume-Uni et Belgique.

Les activités du TTPO ont démarré comme un commanditaire de  l’Open Sky Technology Fund, fonds de capital à risques, avec 100 million d’euros. Il investit dans les nouvelles entreprises pour la mise en œuvre, à des fins commerciales, de retombées de la technologie spatiale.

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