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L'Europe vue par l'instrument Végétation et traitée au VITO de Mol
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Initiative belge PEGASUS au service de GMES: combiner les observations de satellites et de plates-formes stratosphériques

16/04/2003 311 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Les 17 et 18 mars, le VITO, établissement flamand de recherche technologique qui est implanté depuis 1991 sur le site du centre nucléaire de Mol, organisait un atelier de réflexion sur l'avenir de la télédétection.

BEFR vegetation vito pegasus

En fait, il s'agissait de présenter son initiative d'envergure européenne, PEGASUS (Policy support for European Governments by Acquisition of information from Satellite and UAV borne Sensors) pour le système GMES (Global Monitoring of Environment and Security). L'objectif de ce système est d'organiser une capacité européenne autonome de surveillance globale de l'environnement et de la sécurité, qui soit opérationnelle en 2008. Un team comprenant le VITO (Vlaamse Instelling voor Technologisch Onderzoek), les sociétés Alcatel Bell Space, InfoTerra, Logica et Trasys propose la mise sur pied d'un premier GMES Service Center, dans le cadre du 6ème Programme-Cadre de Recherche et Développement technologique de l'Union Européenne et avec le soutien de la Région flamande de Belgique.

Une première zone test

Le VITO démontre déjà un réel savoir-faire en matière de télédétection spatiale. Depuis quatre ans, il gère le CTIV ou Centre de Traitement des Images Végétation où une équipe de quelque 30 personnes, avec des logiciels de la société belge Trasys Space, dépouille et archive les observations de l'instrument multispectral Végétation. Cet équipement, qui est financé par la Commission européenne, le CNES (France), l'ASI (Italie), les SSTC (Belgique), la SNSB/Rymdstyrelsen (Suède), se trouve à bord des satellites d'observation SPOT-4 (Végétation-1) et SPOT-5 (Végétation-2): via la station suédoise de Kiruna, il fournit au CTIV une vision globale, tous les deux jours, de la biosphère sur les continents avec une résolution de 250 m. Quand elles sont combinées avec les images des caméras à haute résolution des SPOT-4 et SPOT-5, les données de Végétation permettent d'étudier de façon continue les interactions complexes entre le couvert végétal et les changements atmosphériques. Ce système Végétation, premier pas de l'Union Européenne dans la mise en oeuvre d'une application spatiale, constitue un élément précurseur du programme GMES.

Vue d'artiste de Vegetation en train d'observer la surface terrestre
Vue d'artiste de Vegetation en train d'observer la surface terrestre

Pour Dirk Fransaer, Directeur du VITO, "l'idée de PEGASUS est d'expérimenter pour une première zone test en Europe le modèle économique d'une base de données homogène dans des standards européens, qui puisse répondre rapidement, via Internet, à un large éventail de besoins dans le domaine de la télédétection." Cette initiative d'un GMES Service Center dont la faisabilité doit être démontrée à partir de 2006 est de fournir une gamme complète d'observations, multispectrales et hyperspectrales, laser et radar, qui sont effectuées au moyen de satellites (en orbite entre 800 et 1.000 km) et par des plates-formes à haute altitude (évoluant à quelque 20 km). "Si cette démonstration permet de générer des profits, pourquoi pas la multiplier dans un réseau opérationnel qui, en Europe, comprendrait une vingtaine de zones, chacune ayant son GMES Service Center ?"

Un complément au satellite

La nouveauté et la priorité de PEGASUS sont d'incorporer à l'imagerie des satellites la dimension stratosphérique pour des données à très haute résolution, d'une grande flexibilité, dans des délais très courts (pratiquement en direct) et sur une longue durée. Pour son GMES Service Center, le VITO veut combiner les prises de vues des satellites de télédétection et les observations d'UAV (Unmanned Aerial Vehicles) pour des territoires de 100.000 à 1.000.000 km². L'atelier organisé à Mol a permis de faire le point sur les plates-formes de longue durée à haute altitude - drones, avions solaires, ballons stratosphériques, engins hybrides - et sur la technologie embarquée de systèmes d'observation miniaturisés (optique haute résolution, caméra hyperspectrale, scanner laser, imageur thermique, mini-SAR, senseurs de la qualité de l'air). Le VITO veut être le centre de contrôle et d'exploitation d'une plate-forme expérimentale de télédétection qui serait déployée en 2006. Les données pour une vision 3D montrant des détails d'une dizaine de centimètres seront acquises en temps réel soit directement, soit via un satellite géostationnaire.

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