La Belgique à l'honneur à l'ESA: visite-éclair du Roi Albert II
Le 11 février dernier, Albert II, le Roi des Belges, accompagné de Madame Fientje Moerman, la Ministre belge de la Politique scientifique, est venu à l'ESTEC, le centre technique de l'ESA, se rendre compte des moyens mis en oeuvre par l'Europe dans l'espace.
Dans son mot de bienvenue, Jean-Jacques Dordain, le Directeur Général de l'Agence, a souligné l'ambition de la Belgique qui n'a jamais fait défaut à l'effort spatial européen : "J'ai pour l'habitude de classer les Etats membres de l'ESA, comme au football, en trois Ligues. En Ligue 1, ceux qui contribuent pour 2 fois leur PNB. En Ligue 2, ceux qui participent au pro-rata de leur PNB. En Ligue 3, ceux qui paient la moitié par rapport au PNB. La Ligue 1 ne comprend que deux équipes: la France et la Belgique." Et de préciser que la Belgique est partie prenante dans tous les programmes de l'ESA.
Il devait rappeler le rôle essentiel joué récemment par la délégation belge, aux côtés de la France, pour la survie du programme Ariane et pour les lancements du Soyouz depuis la Guyane. Il a cité des Belges qui sont des figures emblématiques à l'ESA: George van Reeth, qui fut le premier Directeur de son administration, René Colette qui mit en chantier ses programmes de satellites de télécommunications, Jean-Pol Poncelet qui est aujourd'hui chargé de sa stratégie et des relations internationales, puis René Oosterlinck, responsable du programme Galileo, Roger Elaerts, chef de Cabinet du Directeur Général, Michel Praet, chef du Bureau ESA à Bruxelles, ainsi que les astronautes Dirk Frimout et Frank De Winne. L''ESA emploie 89 personnes de nationalité belge, dont la moitié à l'ESTEC.
Le Roi visita la chambre d'essais de compatibilité électro-mécanique et assista à un essai sur le simulateur de vibrations, le "Multi-Axis Shaker", baptisé Hydra. Au Centre Erasmus, il se fit expliquer la participation de l'Europe à l'International Space Station (ISS) et aux activités en microgravité. L'astronaute Frank De Winne fut son guide à bord de la maquette du module Columbus qui sera installé en 2006 sur la station. Vladimir Pletser, le spécialiste belge de l'ESA pour les vols paraboliques, insista sur l'impact éducatif des expériences que réalisèrent des élèves d'écoles secondaires de Bruxelles à bord de l'Airbus Zero-G.
Jean-Jacques Dordain nota le place croissante de "Bruxelles l'européenne" dans la politique spatiale. "Le rapprochement de l'ESA et de l'Union européenne est la clé du futur de l'Europe dans l'espace. J'y vois d'abord le succès de l'ESA qui a su démontrer combien les systèmes spatiaux révolutionnent la vie de chaque citoyen en lui permettant de communiquer, de voir, de prévoir, de se guider... L'Union européenne reconnaît aujourd'hui ce que l'espace peut apporter à la mise en oeuvre de ses politiques de transport, de régionalisation, d'environnement, de sécurité et de défense".