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Vu depuis 600 km d’altitude par PROBA-1, voici le VLT de l’ESO au Chili.
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PROBA-1 photographie les deux plus puissants observatoires astronomiques (Paranal et Arecibo)

05/07/2004 487 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

En orbite depuis le 22 octobre 2001, le micro-satellite « made in Belgium » PROBA-1, qui évolue entre 560 et 680 km d’altitude, se porte comme un charme pour remplir sa mission d’observations de la surface terrestre et de mesures de l’environnement spatial.

Après 32 mois de vie spatiale, il n’a connu aucun incident majeur et n’a pas encore employé ses systèmes de secours. Contrôlé par la station ESA de Redu, il démontre la qualité de ses prises de vues. En juin, on a demandé à PROBA-1 d’effectuer des clichés de deux imposantes installations qui servent à étudier l’Univers : les quatre coupoles (chacune équipée d’un miroir primaire de 8 m de diamètre) du Very Large Telescope (VLT) que l’ESO (European Southern Observatory) met en œuvre sur le mont Paranal au Chili, ainsi que la parabole fixe (305 m de diamètre) du radiotélescope que la Cornell University exploite dans la cuvette d’Arecibo sur l’île de Puerto Rico. Vous pouvez vous rendre compte de la qualité des images prises.

Le VLT du Cerro Paranal a reçu son premier télescope auxiliaire (élément mobile) en début d’année
Le VLT du Cerro Paranal a reçu son premier télescope auxiliaire (élément mobile) en début d’année

Ainsi PROBA-1, réalisé par l’industrie belge pour l’ESA, réussit à être autonome dans l’espace grâce à un logiciel de la société Spacebel de Liège. Une version améliorée de ce logiciel sert à piloter la sonde européenne SMART-1 en route vers la Lune, autour de laquelle elle doit se satelliser en novembre. Spacebel figure parmi les pionniers à l'observatoire de l’ESO du Cerro Paranal, avec le développement, en 1993, du Local Control Units Common Software du VLT.

Une autre entreprise liégeoise est fort impliquée dans le bon fonctionnement des quatre « yeux » de cet outil européen à la disposition des astronomes du monde entier : AMOS (Advanced & Mechanical Optical Systems), qui a fourni de délicats systèmes de pointage et de manutention, s’est vu confier les petits télescopes auxiliaires (ATS, avec miroir primaire de 1,8 m). Le premier ATS, système mobile mis en service en janvier dernier, permet des observations 3D des phénomènes célestes avec deux des quatre grands télescopes. Trois autres ATS doivent être installés pour 2006 et faire du VLT le plus puissant observatoire optique du ciel.

L’énorme parabole du radiotélescope d’Arecibo est visible depuis l’espace.
L’énorme parabole du radiotélescope d’Arecibo est visible depuis l’espace.

L’observatoire américain d’Arecibo consiste en la plus grande « oreille » qui sert à écouter les bruits du ciel entre 50 MHz (6 m de longueur d’onde) et 10 GHz (3 cm de longueur d’onde). Il fait partie du NAIC (National Astronomy and Ionosphere Center) de la Cornell University d’Ithaca (New York). Cette énorme parabole, pointée vers le ciel, cherche à diagnostiquer des signes d’une civilisation extra-terrestre, dans le cadre du programme international SETI (Search for Extra-Terrestrial Life). Elle a également été employée pour manifester, sous la forme de signaux intelligents, l’existence dans le Cosmos de l’espèce des Terriens.

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