Le satellite CHEOPS de l’ESA va mesurer la taille des exoplanètes

Le satellite CHEOPS sera testé avant son lancement. Il fait 1,5 mètre de long et pèse 280 kg. Copyright : ESA - S. Corvaja

Access the image

03 décembre 2019

Avez-vous déjà observé le ciel la nuit, en vous demandant si d’autres planètes se trouvaient au-delà de notre système solaire ? Des astronomes ont apporté la preuve que de telles planètes existaient ! Nous les appelons les planètes extrasolaires, ou exoplanètes. Des milliers de planètes extrasolaires ont été découvertes à ce jour, et nous allons continuer d’en trouver à mesure que nous poursuivrons nos recherches.

Il est très difficile de photographier les exoplanètes. En effet, ces dernières sont situées hors de notre système solaire, à des distances très lointaines. Pour trouver des exoplanètes, les astronomes doivent par conséquent utiliser d’autres techniques, par exemple via l'observation des étoiles qui tremblent dans l’espace en raison de la gravité des exoplanètes en orbite autour d’elles. Cette méthode, parmi d’autres, ne nous aide pas seulement à découvrir de nouvelles exoplanètes. Elle permet également aux astronomes de calculer leur masse et leurs coordonnées orbitales. Il ne nous manque plus aujourd’hui qu’un télescope capable de calculer la taille de ces exoplanètes. C’est là qu’intervient la mission CHEOPS !

Cette nouvelle mission de l’ESA, dédiée à l’étude des planètes extrasolaires et baptisée CHEOPS (pour CHaracterising ExOPlanets Satellite, ou « satellite de caractérisation des exoplanètes »), devrait être lancée en décembre 2019. Au lieu de rechercher de nouvelles exoplanètes, CHEOPS va étudier celles que nous avons déjà trouvées et dont la masse totale a déjà été calculée.

Le satellite de la mission CHEOPS sera doté d’un photomètre, un instrument de haute technologie extrêmement sensible servant à mesurer l’intensité de la lumière. Quand une exoplanète passera devant l’étoile autour de laquelle elle orbite, cachant une petite partie de sa lumière, CHEOPS mesurera la baisse de luminosité de cette étoile. Cette variation de luminosité permettra aux scientifiques de la mission de calculer la taille de l’exoplanète ! En combinant ces informations aux données relatives à la masse, il sera alors possible de déterminer la densité des exoplanètes. Cela devrait également nous donner des indices sur la composition de ces planètes lointaines. Sont-elles composées de roches ou de gaz ? Peut-on y trouver des océans ?

CHEOPS va étudier des exoplanètes d’une taille comprise entre celle de la Terre et de Neptune. Copyright : ESA

Access the image

Grâce à toutes ces informations, la communauté scientifique sera en mesure de dresser la liste des exoplanètes susceptibles de posséder une atmosphère. Ces planètes deviendront alors des cibles privilégiées pour les astronomes de demain, qui utiliseront des télescopes plus puissants et des instruments plus sensibles pour étudier ces mondes distants. Selon vous, quels secrets vont-ils percer avec l’aide de CHEOPS ? 

Le saviez-vous ? Le photomètre de CHEOPS est si sensible qu’il peut étudier des exoplanètes relativement petites, d’une taille similaire à celle de Neptune !