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Mise en orbite d’un satellite de surveillance de la qualité de l’air

13/10/2017 1883 views 14 likes
ESA / Space in Member States / France

La première mission Copernicus dédiée à la surveillance de notre atmosphère, Sentinelle 5P, a été lancée depuis le Cosmodrome de Plessetsk situé au nord de la Russie.

Le satellite de 820kg a été mis en orbite par un lanceur Rockot à 11h27 CEST ce 13 octobre.

La séparation du premier étage a eu lieu 2 minutes et 16 secondes après le décollage, celle de la coiffe et du deuxième étage à respectivement 3 minutes 3 secondes et 5 minutes 19 secondes. L’étage supérieur s’est ensuite allumé deux fois, et a inséré Sentinelle 5P sur son orbite finale 79 minutes après le décollage.

Après la séparation de l’étage supérieur, Sentinelle 5P a déployé ses trois panneaux solaires et commencé à communiquer avec la Terre. Le premier signal a été reçu 93 minutes après le décollage alors que le satellite passait au-dessus de la station de Kiruna en Suède.

Des liaisons de télémétrie, de commande et de contrôle ont ensuite été établies par les contrôleurs du Centre des opérations de l’ESA situé à Darmstadt (Allemagne), leur permettant de surveiller la bonne santé du satellite.

La phase de lancement et d’orbite initiale va durer trois jours pendant lesquels les contrôleurs vont vérifier les systèmes-clés du satellite et le configurer pour le vol dans l’espace.

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Déploiement des panneaux solaires
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La phase de mise en opération vérifiera ensuite tous les éléments des systèmes du satellite, et son instrument principal subira une décontamination. Après quelques semaines, une fois que ces opérations seront finies, la porte du refroidisseur sera ouverte, et la calibration et la validation de l’instrument principal de Sentinelle 5P, Tropomi, seront effectuées.

La mission devrait être pleinement opérationnelle dans six mois à compter d’aujourd’hui.

« Le lancement de ce sixième satellite Sentinelle pour le programme Copernicus témoigne de l’étendue des compétences que nous possédons ici à l’ESA, depuis le moment de sa conception jusqu’au cœur de la phase opérationnelle, » a déclaré le Directeur Général de l’ESA Jan Woerner.

« Le satellite Sentinelle 5P est en sécurité sur son orbite, et c’est maintenant à nos équipes de contrôle de mission d’amener cette mission dans sa phase opérationnelle et de l’y maintenir pendant les sept années à venir, ou plus si possible. »

Sentinelle 5P (P signifiant précurseur) est la première mission Copernicus dédiée à la surveillance de l’atmosphère.

Cette mission fait partie de l’une des six familles de missions dédiées qui composent le cœur du réseau européen de surveillance de l’environnement Copernicus. Copernicus s'appuie sur les Sentinelles et des missions participantes afin de fournir des données pour la surveillance de l'environnement et pour apporter un soutien à des activités de sécurité civile. Tropomi, l’instrument à la pointe de la technologie de Sentinelle 5P, répond parfaitement à ces objectifs.

Prendre conscience de la pollution de l’air
Prendre conscience de la pollution de l’air

Développé conjointement par l’ESA et le Netherlands Space Office (l’agence spatiale néerlandaise), Tropomi va cartographier de nombreux gaz à l’état de traces tels que le dioxyde d’azote, l’ozone, le formaldéhyde, le dioxyde de soufre, le méthane, le monoxyde de carbone et des aérosols, qui influent tous sur l’air que nous respirons, et par conséquent sur notre santé et le climat de notre planète. 

Sentinelle 5P a été développé pour réduire l’écart de données entre le satellite Envisat (et en particulier l’instrument Sciamachy) et le lancement de Sentinelle 5, et pour venir en complément du capteur GOME-2 du satellite MetOp.

« La présence en orbite de Sentinelle 5P va nous offrir une vision quotidienne et mondiale de notre atmosphère, avec une précision inégalée, » précise Josef Aschbacher, Directeur des Programmes d’observation de la Terre à l’ESA.

« Les données historiques archivées, combinées avec la perspective à long terme du programme Copernicus pourraient permettre de générer des jeux de données couvrant plusieurs décennies, un pré-requis indispensable si l’on veut comprendre notre Terre, qui est en constante évolution. »

Dans le futur, la mission Sentinelle 4 (en orbite géostationnaire) et la mission Sentinelle 5 (en orbite polaire) surveilleront toutes les deux la composition de notre atmosphère pour le service Copernicus de surveillance de l'atmosphère. Ces deux missions seront embarquées sur des satellites météorologiques opérés par Eumetsat.

D’ici-là, la mission Sentinelle 5P jouera un rôle clé dans la surveillance et le suivi de la pollution de l’air.

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