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Détection des changements et évaluation des dangers: Feuille de travail
Au terme de l'exercice suivant, nous comprendrons ce que sont :
Le terme « suivi » fait référence aux observations des processus dynamiques et aux changements survenus au fil du temps (multi-temporels). Cela est rendu possible grâce aux satellites placés sur des orbites définies, qui parviennent à observer un même endroit de la Terre à intervalles réguliers. L'existence d'importantes archives de données satellites nous permet également de consulter des événements passés. Le programme Landsat, par exemple, existe depuis 1972 et nous disposons d'images aériennes encore plus anciennes.
Les capteurs des satellites acquièrent des informations à différentes longueurs d'onde du spectre électromagnétique (multispectral) et parviennent, par conséquent, à détecter des particularités qui ne sauraient être identifiées dans la partie visible du spectre. Les images satellites couvrent également de vastes zones et peuvent servir à surveiller de grandes régions ou des régions qui ne peuvent être observées depuis la Terre (terrain hostile…), ou à obtenir un aperçu d'une région impossible à effectuer depuis le sol. L'acquisition d'images par satellite nécessite un moindre effort logistique et peut constituer une alternative aux études sur le terrain. Le recours aux méthodes de détection des changements permet de déceler sur une image satellite les changements qui se sont produits sur Terre.
La situation à Goma : Les rues de la ville ont été envahies par les coulées de lave granuleuse, de nombreux bâtiments se sont effondrés et/ou ont brûlé. La partie nord de la piste de l'aéroport a été recouverte de lave et l'accès à certains quartiers de la ville a été coupé. Les coulées de lave ont détruit des quartiers résidentiels et commerciaux, ainsi qu'une cathédrale. Deux principaux torrents de lave ont sillonné les rues de Goma, l'un d'entre eux ayant traversé la ville pour aller se jeter dans le lac Kivu, donnant ainsi naissance à un delta de lave. Grande était alors la crainte de voir l'effusion de lave perturber le lac au point de libérer d'importantes quantités du dioxyde de carbone et du méthane qui gisaient au fond du lac. Heureusement, cela ne s'est pas produit.
L'éruption a débuté le 6 février 2001 avec une série de séismes volcaniques et s'est poursuivie au moins jusqu'au 2 mars. Selon l'observatoire volcanologique de Goma, l'éruption du Nyamuragira a commencé avec l'apparition de deux fissures (fentes à travers lesquelles la lave s'échappe) partant du cratère sommital, formées dans les flancs Nord et Sud. Deux cônes se sont formés au début de l'éruption et les coulées de lave s'étendaient vers le Nord et le Sud. Les axes routiers Goma-Rutshuru et Kalengera-Tongo risquaient d'être coupés par les coulées de lave. Les cendres émanant de l'éruption se sont dirigées vers l'Ouest, détruisant une cinquantaine de km2 de pâturage et quelque 150 km2 de terres cultivées dans les villes de Rusayo, Kirolirwe, Burungu, dans la partie sud de Kichanga, à Minova et dans le territoire de Masisi. Des dégâts ont été recensés dans des zones situées jusqu'à 30 km du site de l'éruption, notamment la ville fortement peuplée de Goma.
Données Pour cet exercice, nous utiliserons des données Landsat, car les images Landsat remontent à 1972, sont en haute résolution et téléchargeables gratuitement sur Internet. De plus, des images ont été prises peu de temps avant et après les éruptions. La raison principale pour laquelle nous n'utilisons pas d'autres images optiques, est que cette zone est quasiment en permanence sous les nuages et seules quelques images Landsat prises ces dernières années sont presque exemptes de nuages. Il faudrait des images radar pour pénétrer les nuages (prises par ex. depuis Envisat ASAR, ERS-SAR ou Radarsat).
Quelles images préfèreriez-vous utiliser pour procéder à une analyse de détection des changements des volcans ?
L'image de 2001 est une image qui contient quelques nuages seulement et qui a été prise avant l'éruption du Nyiragongo en 2002, mais après l'éruption du Nyamuragira en 2001. L'image du 31 janvier 2003 est une image quasiment dépourvue de nuages, mais malheureusement ceux-ci, ainsi qu'un petit panache volcanique, sont concentrés juste au-dessus de la lave de 2002. L'image du 15 janvier montre le panache volcanique mais la moitié de l'image est cachée par les nuages. Si la zone de la lave écoulée lors de l'éruption du Nyiragongo en 2002 est clairement visible, celle du Nyamuragira ne l'est pas.
Nous allons donc utiliser 2001, 2003-01-15 et 2003-01-31. Nous utiliserons les images de 1975 et 1978 pour l'analyse visuelle de l'éruption du Nyiragongo de 1977, ainsi que les images de 1987 et 1995 pour l'analyse chronologique visuelle.
Préparation
Last update: 6 mai 2013
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