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Présentation d'ESA Vigil : le défenseur solaire dévoué de la Terre

10/02/2022 1377 views 5 likes
ESA / Space in Member States / France

Il s'agit de la première mission de ce type, destinée à surveiller notre Soleil ardent et imprévisible et à nous protéger de ses explosions violentes - et elle porte un nouveau nom.

Autrefois connue sous le nom de « Lagrange », la prochaine mission de météorologie spatiale de l'ESA avait besoin d'un nouveau nom qui refléterait son rôle vital : aider à protéger l'infrastructure de la Terre, ses satellites, ses habitants et les explorateurs de l'espace contre des événements solaires imprévisibles et violents tels que les éruptions solaires et les « éjections de masse coronale ».

Avec 5422 propositions provenant de toute l'Europe et même du monde entier - et après des semaines de délibération, d'innombrables feuilles de calcul, trois juges experts dans des domaines variés et un débat animé - un nouveau nom a été sélectionné pour notre prochaine mission de météorologie spatiale : ESA Vigil.

ESA Vigil

Un engin spatial qui surveille le Soleil
Un engin spatial qui surveille le Soleil

Des milliers de noms réfléchis, intelligents et drôles ont été soumis dans le cadre du concours #NameTheMission de l'Agence, qui s'est déroulé de mai à septembre 2021.

Après la clôture des propositions, une équipe du Département Communication de l'ESA et du Bureau de la météorologie spatiale a examiné toutes les propositions en soumettant une liste restreinte de seulement neuf noms devant un panel de juges invités externes.

Armés de leurs trois meilleurs choix respectifs, les juges ont ensuite pris part à un chat vidéo animé de deux heures au cours duquel ils ont défendu leur favori et délibéré sur les qualités de chacun. Finalement, ils se sont mis d'accord sur un gagnant.

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Présentation d'ESA Vigil
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« Nous sommes ravis du nouveau nom de notre mission », explique Juha-Pekka Luntama, responsable de la météorologie spatiale à l'ESA.

« Quand je l'ai entendu pour la première fois, j'ai pensé que c'était parfait. C'est exactement ce que nous faisons, nous assurons une veille vigilante et protégeons la Terre ».

En latin, « vigilis exceptus » signifie sentinelle ou garde, tandis que « vigilia » signifie veille et acte de surveillance dévouée. Les juges ont été particulièrement impressionnés par la façon dont le nom résonnait avec le rôle de la mission - en tant que gardien dévoué de la planète Terre, surveillant constamment le Soleil.

L'emblême

Emblême de la mission Vigil de l'ESA
Emblême de la mission Vigil de l'ESA

Immédiatement, l'équipe de conception de l'ESA a commencé à travailler sur un emblème qui évoquerait la signification de Vigil. À travers diverses itérations, c'est le symbole d'un oiseau planant et vigilant qui a été retenu.

Emmet Fletcher, responsable du bureau de l'image de marque et des partenariats de l'ESA, a expliqué la raison d'être de cet emblème.

« Dans ce superbe design, l'équipe a représenté une « aile de protection » stylisée qui abrite la Terre des rayonnements dangereux du Soleil. Le sommet de l'aile touche la position orbitale de Vigil et la géométrie critique du cinquième point de Lagrange par rapport à la Terre et au Soleil est tracée. Pour équilibrer l’emblème de la mission, le point L5 est mis en évidence avec les cinq étoiles déployées juste au-dessus de la Terre bleue ».

Et c'est la position de l'aile, émanant du côté du système Soleil-Terre, qui a beaucoup plu à l'équipe de la mission.

« Nous aimons vraiment le design de l’emblème et la façon dont il arrive à intégrer l'importance vitale de la géométrie pour cette mission », explique Giuseppe Mandorlo, responsable de mission pour ESA Vigil.

« La mission Vigil obtiendra un aperçu de l'activité solaire potentiellement dangereuse uniquement en raison de son emplacement dans l'espace. Suivant la Terre au cinquième point de Lagrange, ESA Vigil sera tourné vers le Soleil et observera les conditions avant que des risques potentiels s'approchent de nous ».

Les juges

L'un des principaux objectifs de la campagne de recherche d'un nom était de prendre contact avec un éventail de personnes de toute l'Europe et de leur donner l'opportunité d'exprimer leur point de vue sur notre planète, l'espace et le rôle de cette nouvelle mission importante.

Pour sceller la décision sur le nom le plus approprié pour cette mission, l'ESA avait décidé d'inviter un trio de juges externes qui décideraient au nom de l'Europe et de ses citoyens. Les juges, externes à l'ESA mais experts dans leurs domaines divers et variés, ont désigné la proposition gagnante.

Andrea Marcolongo

Andrea Marcolongo est auteure et journaliste italienne. Elle vie actuellement à Paris.
Andrea Marcolongo est auteure et journaliste italienne. Elle vie actuellement à Paris.

Andrea Marcolongo est une femme de lettres et journaliste italienne. Vivant actuellement à Paris, elle est diplômée en études classiques de l'Université de Milan et est l'auteure du livre « La langue géniale : Neuf bonnes raisons d'aimer le grec » ; « La Part du héros », sur le mythe des Argonautes ; « Étymologies pour survivre au chaos », recueil de quatre-vingt-dix-neuf étymologies et « L'art de résister : Comment « l'Énéide » nous apprend à traverser une crise ».

« Ce n'était pas facile de choisir parmi les différents noms, langues, mythes, mais « Vigil » a été mon choix final », explique Andrea Marcolongo, auteur italien à succès et l'un des trois juges du jury.

« ESA Vigil est facile à retenir mais aussi intelligent, illustrant immédiatement les objectifs de la mission et renvoyant à l’idée générale consistant à prendre soin de quelque chose. De plus, comme il vient du latin, il est étymologiquement lié à l'une des langues les plus anciennes au cœur de l'Europe ».

Rick Brink

Rick Brink  été le tout premier ministre des Affaires des personnes handicapées aux Pays-Bas. Il dirige maintenant un cabinet de conseil qui aide les organisations en ce qui concerne les problématiques liées à la diversité et à l'inclusion.
Rick Brink été le tout premier ministre des Affaires des personnes handicapées aux Pays-Bas. Il dirige maintenant un cabinet de conseil qui aide les organisations en ce qui concerne les problématiques liées à la diversité et à l'inclusion.

Rick Brink est originaire de Hardenberg, une petite ville de la province d'Overijssel, aux Pays-Bas, et a été choisi en 2019 comme le tout premier ministre des Affaires des personnes handicapées du pays. Rick a également travaillé auparavant comme conseiller en ressources humaines et a occupé divers autres postes en politique.

Rick dirige maintenant un cabinet de conseil qui aide les organisations en ce qui concerne les problématiques liées à la diversité et à l'inclusion. Grâce à ces postes, il essaie de renforcer aux Pays-Bas la position des personnes qui vivent avec un handicap.

 « Un nouveau nom doit toujours être agréable à prononcer. C’est le cas d’ESA Vigil », déclare Rick.

« Il est facile à retenir et permet de faire le lien avec ce que l'ESA fera dans le cadre de la mission. De plus, je trouve que la brièveté et la concision sont des critères importants. De mon point de vue, ce nom de mission est plus que réussi ».

Lucie Green

Lucie Green s'intéresse à la façon dont des éruptions solaires conduisent à un temps spatial orageux affectant la Terre et elle essaie d'attiser l'intérêt d'un large éventail de publics pour la science.
Lucie Green s'intéresse à la façon dont des éruptions solaires conduisent à un temps spatial orageux affectant la Terre et elle essaie d'attiser l'intérêt d'un large éventail de publics pour la science.

Lucie Green est professeur de physique au Mullard Space Science Laboratory de l'UCL où elle étudie l'activité éjective dans l'atmosphère du Soleil. Lucie s'intéresse à la façon dont de telles éruptions conduisent à un temps spatial orageux affectant la Terre et essaie d'attiser l'intérêt d'un large éventail de publics pour la science. Lucie est présidente des gouverneurs de l'Académie de l'UCL, astronome en chef de la Society for Popular Astronomy et auteure de « 15 millions de degrés : un voyage au centre du soleil ».

« C'était fantastique de voir autant de personnes participer à ce concours et qu'un ensemble de noms aussi réfléchis ait été proposé pour la mission de météorologie spatiale de l'ESA », a expliqué Lucie.

« Vigil s'est vraiment démarqué en capturant l'essence des objectifs de la mission, qui sont de garder un œil vigilant sur notre Soleil actif et de nous alerter de toute émission dangereuse qui se présente devant nous ».

Un mot de notre gagnant

Francois Gosselin dont la proposition gagnante "Vigil" est le nouveau nom de la prochaine mission de météorologie spatiale de l'ESA
Francois Gosselin dont la proposition gagnante "Vigil" est le nouveau nom de la prochaine mission de météorologie spatiale de l'ESA

« Je suis profondément honoré que l'Agence spatiale européenne ait choisi le nom que j’ai proposé, Vigil, pour leur prochaine mission solaire », explique François Gosselin, gagnant de la campagne #NameTheMission avec sa proposition, Vigil.

« Vivant au Canada, je ne suis que trop conscient de l'impact que l'activité solaire peut avoir sur la Terre, comme la panne d'électricité de 1989 au Québec causée par une grande éruption solaire ».

Vigilprovient du latin « vigilis exceptus », qui signifie « sentinelle » et a été ma source d'inspiration pour ce nom de mission de l'ESA. Une sentinelle, surveillant le Soleil pour observer les événements entrants et nous alertant, reflète parfaitement l'objectif de la mission.

Protéger la vie moderne

Notre vie de tous les jours dépend désormais de technologies interconnectées, dans l’espace et sur Terre. Mais cette infrastructure, et tout ce qui en dépend, est vulnérable.

Les tempêtes solaires peuvent endommager les réseaux électriques, perturber les télécommunications et menacer les satellites et les services vitaux qu’ils fournissent. De même, alors que nous lançons de plus en plus de satellites en orbite, nous créons également des quantités croissantes de débris, augmentant considérablement le risque de collision pour les missions actuelles et futures : notre succès dans l’espace pourrait provoquer notre chute.

Dans le cadre de la vision pour l’avenir présentée par l’ESA, le nouvel accélérateur « Protect » assurera la résilience des technologies spatiales dont dépend la modernité. Nous pouvons protéger nos infrastructures dans l’espace et au sol par détection et par avertissement en temps opportun des tempêtes solaires imminentes. En favorisant l’utilisation durable des orbites autour de la Terre, une ressource finie et limitée, nous pouvons garantir que les bénéfices fournis par l’espace resteront accessibles aux générations futures.

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