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Thomas dans le scaphandre
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Thomas Pesquet embarque pour une nouvelle aventure lunaire… sous-marine

27/08/2019 3315 views 18 likes
ESA / Space in Member States / France

L’astronaute de l’ESA Thomas Pesquet, l’astronaute de la NASA Drew Feustel et l’astronaute japonais Norishige Kanai participent actuellement à une nouvelle mission de la NASA de simulation d’opérations en milieu extrême (NASA Extreme Environment Mission Operations - NEEMO) au large de la côte de Californie, aux États-Unis. Le but de cette mission est d’évaluer des concepts d’entrainement sous-marins qui permettront de faciliter nos prochains pas sur la Lune.

C’est sur Terre que sont d’abord testés les nouvelles technologies, les outils, les techniques et les programmes d’entrainement destinés à l’exploration spatiale, et les agences spatiales se rendent dans des milieux extrêmes qui simulent des aspects de l’espace pour mettre en pratique leurs idées.

L’ESA organise régulièrement des missions dans des grottes en Italie et sur les îles Canaries, tandis que la NASA en est à sa 23e mission NEEMO au large des côtes de Floride (États-Unis). Thomas a pris part à la mission NEEMO 18 en 2014, et l’astronaute de l’ESA Samantha Cristoforetti commandait la sortie NEEMO qui s’est déroulée le mois dernier.

Cette expédition de deux semaines teste un nouveau concept pour les missions NEEMO, qui met plus l’accent sur l’exploration en vue d’un retour sur la Lune en 2024. Contrairement aux missions NEEMO précédentes, les astronautes, également appelés aquanautes, ne vivent pas sous l’eau mais remontent chaque jour à la surface et séjournent sur l’île de Santa Catalina.

Sous-marins et scaphandres

Sous-marin
Sous-marin

Thomas et Drew testent des sous-marins et des scaphandres afin de déterminer si ce nouveau lieu permet de simuler l’environnement auquel les astronautes seront confrontés sur la Lune. Thomas s’est vu assigner le rôle de pilote de sous-marin pour cette mission.

Le monde sous-marin offre des caractéristiques géologiques proches de celles de la Lune, et permet de mettre les idées à l’épreuve dans des conditions concrètes de stress, de charge de travail importante et de problèmes imprévus liés au travail sur le terrain. Il s’agit d’une des seules manières de supprimer tout faux pli dans ces nouvelles approches et techniques d’exploration.

Thomas a été choisi pour cette étude de faisabilité à la fois pour sa formation de pilote de ligne, et pour l’expérience qu’il a accumulé lors de sorties extravéhiculaires pendant sa mission Proxima à bord de la Station spatiale internationale en 2016. Il avait également participé au programme CAVES de l’ESA aux côtés de Norishige, et à deux missions sous-marines de la NASA, ce qui faisait de lui un astronaute idéal pour évaluer ce nouveau programme.

Thomas pendant sa première sortie extravéhiculaire
Thomas pendant sa première sortie extravéhiculaire

« Nous allons travailler avec des technologies vraiment impressionnantes, y compris la ‘combinaison spatiale’ sous-marine et le sous-marin », explique Thomas. « Nous nous attendons à passer beaucoup de temps sous l’eau pendant ces deux semaines, dans le cadre d’un programme très chargé. »

« Lors de ces missions analogues, tout est fait pour que les conditions soient les plus réalistes possibles sans quitter la Terre, nous serons donc aussi occupés que les astronautes à bord de la Station spatiale internationale, et nous utiliserons des techniques opérationnelles similaires avec un contrôle de mission, des briefings et des procédures. »

Thomas à bord du sous-marin
Thomas à bord du sous-marin

Les plongeurs de soutien et le personnel basé au sol surveilleront les tâches et guideront les astronautes. Des experts du Centre européen des astronautes (EAC) et de l’Agence spatiale japonaise JAXA participent également.

Cette sortie, baptisée NEEMO NXT et accueillie par l’Université de Californie du Sud, se déroule jusqu’au 28 août. Pour plus de détails, suivez le hashtag #neemoNXT ainsi que Thomas Pesquet et Hervé Stevenin (qui dirige l’entrainement aux sorties extravéhiculaires à l’EAC) sur les réseaux sociaux.

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