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Switch to space: trouver son job de rêve dans le secteur spatial

14/09/2018 1191 views 6 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Comme le dit l’adage, « choisis un travail que tu aimes et tu n'auras jamais à travailler un seul jour de ta vie ». Le secteur spatial est à ce propos un choix idéal, mais trop peu de gens encore en sont conscients. C’est pour cette raison que se tiendra bientôt en Belgique un grand évènement à destination des étudiants et jeunes professionnels intéressés par une carrière dans le secteur spatial.

« Switch to Space » aura lieu le 8 octobre au Palais d’Egmont à Bruxelles. Plus de cinquante orateurs, parmi lesquels l’astronaute belge de l’ESA Frank De Winne ainsi que divers intervenants venus de Bruxelles, de la Flandre et de Wallonie, viendront présenter les nombreuses possibilités d’emploi dans ce secteur.

Les étudiants et jeunes professionnels auront l’occasion de réseauter, de parler à des employeurs potentiels, voire même d’établir un premier contact en vue d’un emploi ou d’un stage dans l’une des principales entreprises ou organisations actives dans le secteur spatial.

« Mon rêve était d’organiser un grand évènement pour vous aider à faire les meilleurs choix d’avenir. Vous passerez au moins 45 ans de votre vie à travailler. Grâce à « Switch to Space », vous saurez tout sur les possibilités d’emploi dans le secteur spatial. Ne ratez pas cette occasion ! ». C’est avec ces mots que Dominique Tilmans, l’initiatrice de YouSpace, s’adresse aux étudiants sur le site internet de l’évènement.

Dominique Tilmans avec Jan Wörner, le directeur général de l'ESA
Dominique Tilmans avec Jan Wörner, le directeur général de l'ESA

Pour tout le monde

Par manque d’information, de nombreux jeunes n’envisagent effectivement pas des études liées à l’espace, et la plupart des étudiants n’a jamais eu l’occasion d’en savoir plus sur les opportunités qu’offre ce secteur économique.

C’est d’autant plus regrettable que les profils professionnels liés à l’espace sont de plus en plus demandés. Et il n’est pas question ici que d’ingénieurs ou de scientifiques, car aujourd’hui presque tous les métiers sont liés d’une façon ou d’une autre au secteur spatial. De jeunes diplômés dans d’autres domaines – juristes, médecins, agronomes, comptables ou biologistes – peuvent eux aussi bâtir une carrière passionnante dans l’espace.

De Spoutnik au Space 4.0

Plus de 60 ans après le lancement de Spoutnik, le tout premier satellite, le secteur spatial continue à évoluer à un rythme effréné. Les activités spatiales concernent aujourd’hui un spectre très large de domaines, au sein desquels on retrouve un nombre croissant de partenaires internationaux issus de l’industrie, des PME, des centres de recherche et des pouvoirs publics.

De plus, tant les échanges continus de technologies entre les applications sur terre et dans l’espace que l’émergence de ce que l’on appelle le « Newspace » conduisent des entrepreneurs à s’aventurer dans un secteur qui était jadis l’apanage exclusif des pouvoirs publics et des agences spatiales.

L’apparition de nouvelles technologies – telles que l’impression en 3D, les lanceurs réutilisables, les méga constellations et d’autres innovations encore – incitent les étudiants et les jeunes diplômés à choisir le secteur spatial.

C’est en étant conscient de cette tendance que l’ESA a développé le concept de « Space 4.0 » afin de renforcer les liens et la collaboration entre les pouvoirs publics, le secteur privé, la société civile et les décideurs politiques. L’ESA est convaincue que de fortes interconnexions entre la société et l’économie forment la meilleure garantie pour les succès futurs du secteur spatial européen.

Il est donc logique que l’ESA apporte son soutien à ce projet. Eric Morel, le directeur chargé de l’industrie au sein de l’Agence, parlera lors de cet évènement des perspectives d’avenir pour le travail dans le secteur aérospatial. L’astronaute belge de l’ESA Frank De Winne viendra présenter le rôle que l’espace peut jouer dans un monde en plein bouleversement.

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L’espace est partout

Comme les données spatiales sont de plus en plus étroitement imbriquées avec ce qu’il se passe sur Terre, un nombre croissant de disciplines – au-delà des seuls ingénieurs et scientifiques – sont concernées et des carrières spatiales moins évidentes au premier abord deviennent possibles.

La grande variété offerte par le secteur est d’ailleurs très bien illustrée par les différents sujets qui serviront de toile de fond aux sessions organisées lors de Switch to Space.

Tous les aspects de l’espace d’aujourd’hui seront discutés, du cadre politique et juridique, jusqu’à la physique et les sciences de la vie, en passant par le prototypage, les tests, les nouvelles technologies spatiales ou encore les applications liées à la navigation satellitaire, aux télécommunications et aux constellations d’observation de la terre.

Des images satellitaires pour les sylviculteurs et les avocats

Les données d’observation de la terre étaient jadis réservées aux pouvoirs publics de grands pays. Elles sont devenues actuellement plus abordables et surtout meilleur marché, ce qui rend possibles des applications nouvelles – et souvent surprenantes.

André Jadot, l’un des orateurs de Switch to Space, est le CEO de la société belge Eurosense. Sa société développe des services de géo-information. Il s’agit d’une technologie étonnante qui permet de suivre l’état de santé d’arbres depuis l’espace et de donner ainsi un coup de main aux gestionnaires d’espaces verts et de forêts.

Les données satellitaires ont également fait leur entrée dans les palais de justice. Sarah Moens, avocate au sein du grand cabinet DLA Piper, expliquera comment des violations des droits de l’Homme peuvent être constatées depuis l’espace.

L'impact de la sécherrese dans l'été de 2018 sur la végétation comme vu depuis l'espace
L'impact de la sécherrese dans l'été de 2018 sur la végétation comme vu depuis l'espace

Cela a notamment été le cas lors de la destruction des village Rohingya en Birmanie. Les images dont dispose l’ONG Human Right Watch pourraient ainsi être utilisées en tant que preuves devant la Cour pénale internationale de la Haye, compétente pour poursuivre les crimes contre l’humanité.

Un autre exemple est la constatation d’infractions aux lois environnementales ainsi que la surveillance de la pêche en mer à l’aide de satellites. Les autorités gouvernementales disposent ainsi de possibilités additionnelles afin d’avoir à l’œil les activités transfrontalières, ainsi que toute activité illégale qui serait auparavant restée clandestine.

Il ne s’agit là que de quelques exemples parmi les innombrables opportunités rendues possibles par l’évolution très rapide des technologies spatiales ces dernières années. Ce secteur aura quoi qu’il en soit bien besoin de têtes « bien faites » afin de poursuivre le travail entamé. L’initiative « Switch to Space » est dès lors plus que bienvenue.

En pratique

Switch to Space se tiendra le 8 octobre de 9h à 18h au Palais d’Egmont à Bruxelles (itinéraire).

La participation est gratuite pour les étudiants, mais l’inscription en ligne est obligatoire.

Des informations complémentaires, ainsi que le programme complet de la journée, sont disponibles sur www.switchtospace.org.

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