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Science & Exploration

N° 30–2013: L’ESA fournit un second instrument au télescope spatial James Webb

6 September 2013

L’ESA a achevé la fabrication du spectrographe dans le proche infrarouge NIRSpec, l’un des deux instruments qu’elle est chargée de fournir au télescope spatial international James Webb. Le lancement de cet observatoire spatial par un lanceur Ariane-5 est prévu en 2018.

Le télescope spatial James Webb, ou JWST, est en cours de fabrication dans le cadre d’un partenariat entre la NASA, l’ESA et l’Agence spatiale canadienne. Il deviendra le successeur du télescope spatial Hubble grâce auquel de grandes avancées ont été possibles.

Avec son miroir primaire segmenté qui atteint un diamètre total de 6,5 mètres, le JWST sera le plus grand télescope astronomique jamais envoyé dans l’espace. Ce miroir réfléchira la lumière vers quatre instruments scientifiques extrêmement sophistiqués, notamment le spectrographe dans le proche infrarouge NIRSpec, fabriqué par Astrium GmbH en Allemagne pour le compte de l’ESA.

Le NIRSpec est conçu pour détecter le rayonnement émis par les premières étoiles et galaxies qui se sont formées au début de l’existence de l’Univers, quelque 400 millions d’années après le Big Bang. Durant cette période, les conditions étaient très différentes de ce qu’elles sont aujourd’hui, environ 13,8 milliards d’années plus tard.

Le spectrographe décomposera le rayonnement infrarouge de ces objets spatiaux en fonction de ses différentes couleurs, générant ainsi un spectre qui fournira aux scientifiques des données capitales sur la composition chimique, les propriétés dynamiques, et l’âge de ces objets, ainsi que sur la distance qui les sépare de la Terre. Le NIRSpec sera capable d’observer simultanément pas moins de 100 de ces objets.

Du fait de sa grande polyvalence, le NIRSpec servira en outre à étudier les premières phases de la formation d’étoiles à travers la Voie lactée et à analyser les propriétés atmosphériques de planètes en orbite autour d’autres étoiles. On pourra ainsi évaluer les possibilités de présence de vie sur d’autres planètes de l’Univers.

« La remise officielle du NIRSpec par Astrium à l’ESA représente une étape importante et enthousiasmante de la participation de l’Europe à la mission JWST, » a déclaré M. Alvaro Giménez, Directeur Science et Exploration robotique de l’ESA, lors d’une cérémonie organisée ce jour dans les locaux d’Astrium GmbH à Ottobrunn, en Allemagne.

« Après la livraison de l’instrument MIRI (caméra/spectrographe dans l’infrarouge moyen) à la NASA l’an dernier, nous sommes très heureux que les ingénieurs et les chercheurs européens continuent de jouer un rôle capital dans cette mission internationale très importante. »

Après avoir subi des tests rigoureux en Europe, le NIRSpec sera envoyé à la NASA plus tard ce mois-ci, en vue de son intégration au module d’instruments du JWST. Il subira ensuite d’autres tests et fera l’objet d’étalonnages au fil du montage de l’observatoire dans son intégralité.

« C’est une grande joie pour nous d’apprendre que l’ESA a mené à bien le projet NIRSpec et nous sommes impatients que ce dernier vienne prendre place aux côtés des autres instruments scientifiques du télescope James Webb au Goddard Space Flight Center de la NASA » a ajouté M. Eric Smith,Directeur par intérim du programme JWST de la NASA.

Le lancement par Ariane-du JWST intégralement assemblé 5 est prévu en 2018 depuis le port spatial de l’Europe à Kourou en Guyane française. Le télescope sera ensuite placé à 1,5 million de kilomètres de l’orbite de la Terre autour du Soleil, dans une zone gravitationnellement stable dénommée point de Lagrange L2. Là-bas, l’observatoire et ses instruments refroidiront derrière un immense écran solaire jusqu’à des températures inférieures à –233°C. Ils entameront alors des observations scientifiques qui pourront durer jusqu’à dix ans.

« L’achèvement du NIRSpec nous rapproche un peu plus des objectifs scientifiques du JWST et des réponses à des questions encore en suspens dans le domaine de l’astrophysique, notamment sur la manière dont les premières galaxies et les premières étoiles se sont formées et ont évolué » a déclaré M. Peter Jensen, chef du projet JWST au sein de l’ESA.

Pour en savoir davantage

Le JWST est un projet mené conjointement par la NASA, l’ESA, et l’Agence spatiale canadienne. Son lancement est prévu en 2018 et il embarquera quatre instruments scientifiques : une caméra dans le proche infrarouge (NIRCam), un spectrographe dans le proche infrarouge (NIRSpec), une caméra/spectrographe dans l’infrarouge moyen (MIRI), et un double instrument composé d’un détecteur de guidage de précision et d’un imageur dans le proche infrarouge et spectrographe sans fente (FGS-NIRISS).

Le JWST et ses instruments sont spécialement conçus pour observer les rayonnements infrarouge afin d’étudier la lumière provenant de galaxies lointaines ou de traverser le voile de poussières qui entoure certains objets tels que les étoiles en formation.

Placés en orbite à 1,5 million de kilomètres de la Terre, loin des perturbations dues à l’atmosphère, maintenus dans l’obscurité et dans le froid derrière un écran solaire de la taille d’un court de tennis, le JWST et ses instruments pourront procéder à des observations d’un niveau de précision sans précédent.

Le NIRSpec fonctionnera sur la gamme de longueurs d’ondes allant de 0,6 à 5 micromètres, couvrant l’extrémité rouge du spectre de lumière visible jusqu’au proche infrarouge. Il a été fabriqué par l’industrie européenne sous la direction de l’équipe de projet JWST de l’ESA à l’ESTEC aux Pays-Bas, avec Astrium GmbH, établi à Ottobrunn, en Allemagne, en guise de maître d’œuvre. Les sous-systèmes de détection et de micro-volets du NIRSpec sont fournis par le Goddard Space Flight Center de la NASA.

À propos de l’Agence spatiale européenne 

L’Agence spatiale européenne (ESA) est la porte d’accès de l’Europe à l’espace. L’ESA est une organisation intergouvernementale créée en 1975, dont la mission consiste à gérer le développement des capacités spatiales de l’Europe et à faire en sorte que les investissements dans l’espace bénéficient aux citoyens européens et du monde entier.  

L’ESA compte 20 États membres : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. 18 d’entre eux sont également membres de l’Union européenne (UE).  

L’ESA a signé des accords de coopération avec 8 autres États membres de l’UE. Le Canada participe à certains programmes de l’ESA au titre d’un accord de coopération.    

L’ESA coopère également avec l’UE à la mise en œuvre des programmes Galileo et Copernicus.  

En coordonnant les ressources financières et intellectuelles de ses membres, l’ESA peut entreprendre des programmes et des activités qui vont bien au-delà de ce que pourrait réaliser chacun de ces pays à titre individuel.    

L’ESA développe les lanceurs, les satellites et les moyens sol dont l’Europe a besoin pour jouer un rôle de premier plan sur la scène spatiale mondiale.  

Aujourd’hui, elle lance des satellites d’observation de la Terre, de navigation, de télécommunication et d’astronomie, elle envoie des sondes jusqu’aux confins du système solaire et elle mène en coopération des projets d’exploration humaine de l’espace.

Pour en savoir davantage, consultez le site Internet www.esa.int.

Pour tout complément d’information, veuillez contacter :

Markus Bauer
Responsable Communication, Direction Science et Exploration robotique de l'ESA
Téléphone fixe : +31 71 565 6799
Téléphone mobile : +31 61 594 3954
Courriel : markus.bauer@esa.int

Peter Jensen
Chef du projet JWST de l’ESA
Tél. : +31 71 565 3545
Courriel : Peter.Jensen@esa.int

 

For further information:

ESA – Bureau Relations avec les médias

Email: media@esa.int

Tel: + 33 1 53 69 72 99