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Départ du Vendée Globe
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Les satellites Copernicus gardent l’œil sur les icebergs pendant le Vendée Globe

02/12/2020 141 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Le 8 novembre 2020, trente-trois intrépides marins ont quitté Les Sables-d’Olonne, dans l’ouest de la France, pour prendre le départ de la plus grande course à la voile autour du monde, en solitaire et sans escale : le Vendée Globe. Ils descendront l’Atlantique et s’aventureront au cœur de l’océan Austral sur un parcours d’environ 45 000 km. Grâce aux informations collectées par les satellites, une zone des glaces a été établie afin d’aider les marins à rester à distance des icebergs. Pour plus de sécurité, les données et les images satellites sont utilisées pour cartographier toute glace autour de l’Antarctique avant le passage des marins.

Les concurrents ne doivent pas seulement affronter la solitude et les dangers posés par les vents violents, la forte houle et les vagues gigantesques, mais aussi les risques de collision, notamment avec les icebergs. Les satellites sont le seul moyen de détecter et de surveiller efficacement les icebergs dans le lointain océan Austral.

Les icebergs posent un risque pour les marins
Les icebergs posent un risque pour les marins

Afin d’aider à assurer la sécurité des marins du Vendée Globe, CLS — une filiale du CNES et de CNP située à Ramonville-Saint-Agne, près de Toulouse — utilise des informations en provenance de satellites radar, comme Copernicus Sentinel-1, et de satellites d’altimétrie, comme Copernicus Sentinel-3, pour détecter les icebergs.

Les radars spatiaux renvoient des images de la surface terrestre et maritime à travers la pluie et les nuages, de jour comme de nuit, et sont donc idéaux pour surveiller la position des icebergs.

Détection des icebergs
Détection des icebergs

L’altimétrie spatiale permet de mesurer les différences de hauteur au niveau de la surface de la mer, et donc la hauteur de toute glace qui flotte. Les altimètres ont été utilisés pour étudier la glace arctique et antarctique, et les experts sont capables de reconnaître la signature d’un iceberg dans les données altimétriques.  CLS exploite des données issues de quatre satellites pour le Vendée Globe :  la mission franco-américaine Jason-3, la mission franco-indienne Saral/Altika, et les deux satellites Copernicus Sentinel-3.

Avec l’appui des données radar et altimétriques, qui se complètent, CLS a déjà établi une zone d’exclusion antarctique en collaboration étroite avec la direction de Course afin de garder les marins du Vendée Globe à distance d’icebergs dangereux. L’équipe peut mettre à jour cette zone d’exclusion pendant la course si nécessaire.

Zone cartographiée par le satellite Copernicus Sentinel-1 pour le Vendée Globe
Zone cartographiée par le satellite Copernicus Sentinel-1 pour le Vendée Globe

Alors que Copernicus Sentinel-1 fournit ordinairement des images à jour permettant de cartographier la glace de mer et les icebergs dans l’Arctique afin d’y assurer un passage en toute sécurité, il a été chargé spécifiquement de cartographier les zones critiques de l’océan Austral autour de l’Antarctique pour le Vendée Globe.

Copernicus Sentinel-1 fournit des cartes permettant de détecter les icebergs dans les zones concernées quelques jours avant que les marins ne les traversent afin que la direction de Course ait une vision générale à jour de la situation autour de l’Antarctique.

Simon Jutz, chef du bureau spatial Copernicus à l’ESA a déclaré : « Nous sommes très heureux d’assigner Copernicus Sentinel-1 à cette mission et d’apporter notre soutien à CLS afin de préserver la sécurité des marins du Vendée Globe pendant leur épuisant voyage. Nous souhaitons bien sûr bonne chance à chacun d’entre eux ! »

Icebergs détectés par le satellite Copernicus Sentinel-1 pour le Vendée Globe
Icebergs détectés par le satellite Copernicus Sentinel-1 pour le Vendée Globe

Fabienne Jacq, chargée de mission auprès du Service marin de Copernicus à la Commission européenne, se souvient : « Je me rappelle quand nous avons commencé, il y a dix ans, à exploiter les données radar à synthèse d’ouverture ; CLS a alors démontré aux marins l’intérêt des observations depuis l’espace pour leur sécurité. Les marins qui concourent ne peuvent maintenant plus s’engager sans ces données dans des eaux où ils pourraient rencontrer des icebergs. C’est toute la beauté du programme Copernicus : des services désormais durables et de grande qualité — incluant la détection des icebergs, mais également des données pour les prévisions, la température, les vagues et les courants — qui permettent d’apporter un soutien à la course. »

Sophie Besnard, chef de projet Vendée Globe à CLS, ajoute : « Nous sommes partenaires de cette incroyable course depuis sa première édition, et nous sommes fiers de nos collègues, les océanographes, les analystes radar, les spécialistes de l’observation de la Terre et les experts de la course qui aident à améliorer la sécurité de la course, tout particulièrement pendant cette période complexe à laquelle nous sommes tous confrontés. »

Suivez en direct à ce lien la conférence (en langue française) qui se tiendra le 3 décembre à 15h CET.

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Des mers plus sûres avec Copernicus Sentinel-1
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