Une rencontre à haut niveau confirme l'importance du centre spatial de Redu pour la Belgique et l'ESA
La station sol de l'ESA, enfouie au cœur de l'Ardenne belge, grouille d'activités. De nouvelles antennes paraboliques y sont installées tandis que des centres de contrôle sont aménagés. Plus de soixante techniciens y travaillent quotidiennement derrière des écrans d'ordinateurs qui les mettent directement en contact avec les satellites de l'ESA.
Un nouveau projet s'est récemment ajouté à la liste des tâches de la station sol belge : Galileo. C'est d'ici que les premiers signaux de cette constellation européenne de satellites de navigation (que l'on appelle souvent "le nouveau GPS") sont captés, et c'est également d'ici que partent les commandes vers ces mêmes satellites. En outre, les vaisseaux-cargo automatiques ATV de l'ESA sont suivis et en partie dirigés depuis la Belgique. Il faut encore ajouter à cette liste les trois satellites belges Proba en orbite, ainsi que plusieurs autres satellites de l'ESA et de ses partenaires qui sont suivis et en partie contrôlés par l'ESA-Redu.
L'importance du centre spatial de Redu a été une nouvelle fois soulignée jeudi passé à l'occasion de la rencontre entre Monsieur Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'ESA et Monsieur Philippe Courard, secrétaire d'Etat à la Politique scientifique. Ils ont évoqués ensemble les perspectives d'avenir pour le centre. Le chef de la délégation de BELSPO, Monsieur Beka, et le principal responsable financier de l'ESA, Monsieur Morel de Westgaever, étaient également présents à cette réunion, tout comme la sénatrice Dominique Tilmans. L'hôte de cette journée était Daniele Galardini, le chef d'ESA-Redu.
Le centre spatial de Redu est la seule installation de l'ESA sur le territoire belge. L'ESA-Redu appartient à réseau très étendu de stations dédiées à la poursuite des satellites. Au cours de ces dernières décennies, l'ESA-Redu a vu ses infrastructures s'agrandir continuellement afin de mieux soutenir les différents programmes spatiaux européens. Un investissement de 8 millions d'euros a d'ailleurs été encore récemment accordé à l'ESA-Redu, financé par la Politique scientifique fédérale belge et par l'ESA elle-même, avec pour objectif le renforcement des installations techniques et le soutien aux nouveaux programmes de l'ESA.
Pour Philippe Courard, “l'ESA-Redu offre des opportunités pour l'industrie belge et la communauté scientifique. Le secteur spatial agit comme un levier économique considérable duquel découle une influence positive pour l'industrie belge en général, et pour celle de la province de Luxembourg en particulier".