L’ESA annonce le lancement de l’initiative de Charte Zéro débris, soutenue par Airbus Defence and Space, OHB et Thales Alenia Space

Invitée par ses États membres à appliquer à ses missions une stratégie « zéro débris » et à encourager ses partenaires et d’autres acteurs à lui emboîter le pas, l’ESA a entrepris de redéfinir ses normes internes en matière de réduction des débris spatiaux.  « Nous appelons tous les acteurs de l’écosystème spatial européen, y compris ceux du NewSpace, à s’associer à notre initiative de Charte Zéro débris et à démontrer ainsi leur ferme volonté de devenir les fers de lance mondiaux de la lutte contre les débris spatiaux », a déclaré Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA.Cette Charte Zéro débris s’inscrit dans la lignée de précédentes initiatives de l’ESA pour parvenir à un consensus mondial sur la durabilité des activités spatiales tout en mettant à profit ses compétences en matière de développement de technologies et de solutions destinées à garantir la sécurité et la viabilité des opérations spatiales.

Coordonnée par l’ESA dans le cadre de son accélérateur PROTECT, cette Charte sera élaborée en concertation avec l’ensemble des acteurs intéressés du secteur spatial européen, l’objectif étant de démontrer que la sécurité et la viabilité des activités spatiales ne peuvent être assurées qu’au moyen d’une mobilisation de tous les acteurs autour d’objectifs ambitieux définis conjointement, auxquels chacun pourra contribuer dans la mesure de ses capacités et de ses possibilités.  L’ESA organisera à cet effet une série d'ateliers au cours desquels toutes les parties intéressées réfléchiront ensemble à la définition d'objectifs pertinents et ambitieux à atteindre d’ici 2030 et rédigeront le texte de la Charte Zéro débris, qu’il est prévu d’achever d’ici la fin 2023.

Airbus Defence and Space, OHB et Thales Alenia Space considèrent la stratégie Zéro débris de l’ESA comme une contribution majeure à la sécurité et à la viabilité des activités spatiales, et les trois groupes ont annoncé leur intention de participer à l’élaboration de la Charte.

« Chez Airbus, nous considérons que la protection de l’environnement spatial fait partie de notre responsabilité envers les générations futures », a déclaré Jean-Marc Nasr, responsable des systèmes spatiaux chez Airbus Defence and Space.   « Notre engagement dans ce domaine ne saurait se résumer à un intérêt commercial, même si notre organisation tire une partie de ses revenus des activités spatiales.  La Charte Zéro débris est, pour notre secteur, une étape cruciale dans la recherche d’un consensus sur des sujets clés tels que la prolongation de la durée de vie des satellites, les services en orbite et surtout la gestion durable de la fin de vie. »

Pour Lutz Bertling, membre du conseil d'administration d’OHB,  « la question des débris spatiaux se pose avec de plus en plus d’acuité compte tenu de notre utilisation croissante de l’espace. OHB est prête à faire sienne la stratégie Zéro débris en développant des technologies révolutionnaires et des idées audacieuses. À l’aube de cette nouvelle ère du « zéro débris dans l’espace », nous sommes pleinement déterminés à adopter cette stratégie et à en faire le fondement de notre mission ainsi que l’une de nos valeurs fondamentales au même titre que la « responsabilité » et « l’approche orientée solution ».

« Chez Thales Alenia Space, nous aspirons à mettre l’espace au service de la vie, et je suis fermement convaincu que les systèmes satellitaires ont un rôle fondamental à jouer en matière de protection et de préservation de la vie sur Terre.  Mais avec le nombre croissant de satellites en orbite, nous devons veiller à ce que les activités menées pour et dans l’espace soient gérées de manière durable aujourd’hui et pour les générations futures », a déclaré Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space. « En 2022, nous avions signé la déclaration de l’ESA en faveur d’un secteur spatial responsable, et aujourd’hui nos équipes sont fières de prendre part à la définition de la Charte Zéro débris.  Thales Alenia Space travaille également sur des véhicules spatiaux conçus pour prolonger la durée de vie des satellites en orbite et gérer les débris spatiaux grâce à des capacités robotiques, mais aussi sur des satellites équipés de sous-systèmes de rentrée contrôlée permettant d’éviter la production de débris lorsque le satellite arrive en fin de vie. »