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Cap sur l’espace au Brabanthal à Louvain
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Les 5èmes Journées de la Flandre spatiale

27/04/2009 376 views 0 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Du 8 au 10 mai, l’association industrielle Vlaamse Ruimtevaart Industrie (VRI) organise la 5ème édition des Journées flamandes de l’astronautique (Vijfde Vlaamse Ruimtevaartdagen).

Elles ont lieu dans le nouveau centre de conférences Brabanthal près de Louvain (Haasrode). Ces trois jours d’exposition, de présentations, de démonstrations sont pour le grand public, spécialement pour les jeunes en quête de métiers innovants, l’occasion d’une approche des compétences et carrières high-tech de la Flandre dans le domaine spatial.

Sensibiliser la jeunesse aux défis ambitieux, produits et services à haute valeur ajoutée de l’exploration et des applications de l’espace, c’est l’objectif de ces journées flamandes de l’astronautique qui sont organisées depuis 2004, en alternance avec les Space Days de Wallonie Espace. C’est dans le nouveau centre Brabanthal à Louvain que la Flandre spatiale, à l’initiative du VRI (Vlaamse Ruimtevaartindustrie), donne rendez-vous aux écoles, centres de recherche, entreprises et institutions (le 8 mai), aux familles (durant le week-end des 9 et 10 mai).

Un événement de circonstance

A l’heure où la Belgique pour revitaliser son potentiel économique mise sur la science et la technologie spatiales - son budget annuel pour l’espace, par le biais des programmes de l’ESA, va atteindre les 190 millions € -, il est intéressant et utile de faire le point sur ce que l’avenir réserve dans un secteur à la pointe du progrès. Cet événement tombe à point nommé, dans le cadre des événements de l’Année Internationale de l’Astronomie 2009 et à la veille de l’envol de l’astronaute européen Frank De Winne pour sa mission d’une demi année dans l’International Space Station (ISS).

La grande vedette de Newtec
La grande vedette de Newtec

Le 8 mai, de de 13 à 18 heures, se tiendra le symposium Challenges for the next decennium (Défis pour la prochaine décennie), ouvert par Sabine Laruelle, Ministre fédérale des PME (Petites & Moyennes Entreprises), des Indépendants, de l’Agriculture et de la Politique scientifique (responsable du programme spatial belge) et par Patricia Ceysens, Ministre flamande de l’Economie, des Entreprises, de la Science, de l’Innovation et du Commerce extérieur. Des responsables de programmes à l’ESA et à la NASA vont présenter : l’avenir de l’exploration spatiale (Dr Fabio Favata), les programmes prochains de l’ESA (Juan Miro), la NASA et l’exploration spatiale (Dr William P. Barry). Un panorama des plans d’activités futures des membres du VRI sera brossé par Hans Bracquené, conseillere juridique pour les affaires de haute technologie.

Des animations se dérouleront durant les trois jours : observations du Soleil, liaisons avec les astronautes dans l’ISS, expériences sur l’observation infrarouge dans le Groningen Discovery Truck, construction d’une fusée à eau ou d’une micro-fusée, réalisation d’un instrument électronique, utilisation des mesures GPS, étude du vent, aspects de la vie dans une station… Ainsi que des projections de films, des exposés sur la connaissance du ciel, des missions interplanétaires, la technologie aérospatiale…

Trois fleurons industriels

Le satellite Proba-2, panneaux solaires déployés, en train de subir un essai thermique.
Le satellite Proba-2, panneaux solaires déployés, en train de subir un essai thermique.

L’exposition va constituer une découverte des nouveautés scientifiques et technologiques que la Belgique met au service de l’astronomie et dans les applications de l’astronautique. Parmi la cinquantaine d’exposants, on a les membres du VRI, les instituts scientifiques fédéraux, les centres universitaires, les instituts de recherche, des groupes d’amateurs en astronomie et fusées ainsi que de radio-amateurs, des sociétés d’information et d’éducation sur l’espace, des collèges qui pratiquent des activités spatiales…

La Flandre spatiale peut mettre en évidence trois fleurons de son industrie :

  • La société Newtec de Sint Niklaas joue un rôle clef dans le développement des équipements au sol pour les télécommunications et de la télévision par satellites. Créée en 1985, elle a réussi avec le soutien du Service fédéral de la Politique scientifique et grâce au programme ARTES de l’ESA, se faire une place et un nom dans la technologie des systèmes de liaisons numériques à hautes performances et de services Internet à large bande via l’espace. Elle emploie quelque 280 personnes pour un chiffre d’affaires de 43 millions € (2008), avec des filiales et implantations aux Etats-Unis, en Asie-Pacifique, en Chine, au Moyen-Orient, en Afrique du Sud. Elle vient d’obtenir à la conférence américaine Satellite 2009 le prix de la WTA (World Teleport Association) pour la technologie de l’année 2009 qui est destinée à améliorer les performances des téléports. Son produit-phare est le terminal Sat3Play (TV, Internet, téléphonie) qui est commercialisé par SES Astra avec le service Astra2Connect qui effectue une belle percée sur l’ensemble de l’Europe : grâce au satellite géostationnaire, il met la connexion Internet à la portée des foyers dans les campagnes et zones isolées, mal desservies par le câble et l’ADSL sans fil. Elle se prépare à l’avènement de la vidéomobile par satellite et à la mise en œuvre de la bande Ka (de 14 à 30 GHz) avec son projet Beamsat (faisceaux à très haut débit) dans lequel 30 millions € vont être investis.
  • La plate-forme PROBA (Project for On-Board Autonomy), qui sert à plusieurs microsatellites de l’ESA, est une réalisation « made in Belgium » que l’on doit à l’entreprise Verhaert Space à Kruibeke (près d’Anvers) dans le cadre du GSTP (General Support Technology Programme) de l’Agence. Proba-1 est un satellite technologique qui fonctionne sur orbite depuis octobre 2001, prenant régulièrement des images de la surface terrestre. Proba-2 est un petit observatoire scientifique destiné à l’étude du Soleil : son lancement est prévu à la mi-juillet (en même temps que le satellite SMOS du programme Earth Explorer). Proba-3 à lancer en 2011 testera le vol en formation sur orbite. Proba-V(égétation) doit, en 2012, assurer la relève des spectromètres Végétation à bord des satellites français SPOT-4 et SPOT-5, tout en améliorant la résolution des images.
  • Septentrio rime avec Galileo… Cette jeune entreprise en pleine croissance est à Louvain une « spin off » d’IMEC (InterUniversity Microelectronics Centre), un leader mondial des nanotechnologies : elle est spécialisée dans la technologie des systèmes spatiaux de navigation globale. Elle est la seule au monde à réaliser des terminaux de réception GPS, Glonass, EGNOS et Galileo. Elle contribue à l’évaluation des signaux Galileo et de leurs performances en utilisant les satellites expérimentaux GIOVE-A et GIOVE-B. Elle se trouve bien positionnée pour la mise en œuvre des récepteurs EGNOS et Galileo durant la prochaine décennie.

Il convient de mentionner les activités de télédétection spatiale du VITO (Vlaamse Instelling voor Technologische Onderzoek) avec son Centre de Traitement des Images Végétation, aujourd’hui Centrum Voor Beeldverwerking (CVB). Ce 1er avril , la Politique scientifique lui a confié un contrat de 17 millions € qui, pendant les cinq années à venir, doit renforcer son savoir-faire dans l’exploitation des données, relatives à la végétation, des satellites d’observation. L’objectif du centre est de développer une plate-forme générique de géo-informations à partir des images de différents satellites et de contribuer - avec le programme GMES de l’Union - à des systèmes de surveillance et d’alerte performants pour la gestion des risques environnementaux.

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