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Sous la coupole du Planétarium, des présentations plus spectaculaires de l’Univers.
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Planétarium de Bruxelles sur orbite numérique

30/11/2009 2215 views 1 likes
ESA / Space in Member States / Belgium - Français

Depuis le 21 octobre, le Planétarium de Bruxelles, qui dépend de l’Observatoire Royal de Belgique, connaît une nouvelle jeunesse par le biais de la révolution numérique.

Il accueille ses visiteurs dans une autre dimension spectaculaire. L’informatique démontre son potentiel pour plonger les spectateurs au beau milieu des étoiles et pour les expédier n’importe où dans l’Univers !

Dans le cadre de l’Exposition Universelle de 1935, la Belgique avait inauguré au Heysel un pavillon de la science qui comprenait un Planétarium. Son dôme de 23 m pouvait accueillir 350 personnes pour une présentation animée du ciel. Cet outil grand public dut attendre quatre décennies pour devenir un instrument d’intérêt pédagogique : en 1976, il était aménagé en un simulateur analogique de la voûte céleste qui utilisait un système opto-mécanique exceptionnel pour l’époque. Il s’agissait d’un projecteur Zeiss très complexe, placé sur une structure mobile - l’ensemble faisant 2 tonnes -, qui montrait le système solaire, ainsi que les positions et mouvements de quelque 8.500 étoiles.

Le spectacle du ciel en 3D

Doc. ESO La technologie actuelle, grâce à l’informatique, permet de remplacer le planétaire opto-mécanique par des calculateurs couplés à huit puissants projecteurs vidéo, qui sont conçus spécialement par la firme belge Barco pour couvrir les 840 m² du dôme. Ce système numérique de simulation de l’Univers et de projection pleine-voûte, développé par la société RSA Cosmos, tire son potentiel d’imagerie 3D d’une base de données concernant plus de 100.000 astres. Il recrée un véritable Univers où les spectateurs, calés confortablement dans des fauteuils, voyagent plus vite qu’à la vitesse de la lumière : ils quittent la Terre, se posent sur la Lune, survolent la Planète Rouge, dépassent les limites du monde autour du Soleil, pour s’enfoncer dans la Voie Lactée, découvrir les phénomènes stellaires, tels que géantes rouges, naines blanches, pulsars, quasars, trous noirs… De quoi vivre une odyssée fascinante !

Au programme du Planétarium : une présentation en numérique du radiotélescope ALMA de l’ESO (European Southern Observatory)
Au programme du Planétarium : une présentation en numérique du radiotélescope ALMA de l’ESO (European Southern Observatory)

Le planétarium numérique de Bruxelles est l’un des plus grands et des mieux équipés d’Europe. Venant à point nommé dans le cadre de l’Année Internationale de l’Astronomie, il représente un investissement « intelligent » pour un total de 726.000 euros : 300.000 pris en charge par la Politique scientifique fédérale, 250.000 provenant de la Loterie, 96.000 payés par l’Observatoire Royal de Belgique, 80.000 de la Banque Nationale. Cette numérisation permet au Planétarium, au-delà des sujets d’astronomie, d’astronautique et de cosmologie, d’aborder un grand nombre de thématiques scientifiques, pour autant que l’imagerie numérique soit disponible et moyennant quelques adaptations à la projection sur écran hémisphérique.

Pour la Ministre Sabine Laruelle qui est responsable de la Politique scientifique, l’adaptation du Planétarium au dernier cri de la technologie doit constituer une invitation pour les jeunes à s’intéresser aux carrières dans la recherche. Surtout qu’elle représente la vitrine de vulgarisation des trois Institut fédéraux du Pôle Espace sur le Plateau d’Uccle : l’Observatoire, l’Institut Royal Météorologique et d’Institut d’Aéronomie Spatiale de Belgique. Elle formule le voeu que cet outil rénové d’éveil aux sciences connaisse un grand succès, avec un nombre de visiteurs - une majorité d’élèves et étudiants – qui devrait croître de 30.000 en 2008 à plus de 35.000 en 2010.

Ronald Van der Linden, Directeur de l’Observatoire Royal de Belgique, fait découvrir le nouveau Planétarium à la Ministre.
Ronald Van der Linden, Directeur de l’Observatoire Royal de Belgique, fait découvrir le nouveau Planétarium à la Ministre.

Ce 1er décembre, le Planétarium servira de cadre à la fête que la Belgique organise pour le retour de « son » astronaute Frank De Winne à bord du vaisseau Soyouz TMA-15, après un marathon de plus de 6 mois dans la station spatiale internationale.

Le siège d’ESERO Belgium

A noter que le Planétarium, non loin de l’Atomium, est le siège d’ESERO Belgium (European Space Education Resource Office), dans le cadre d’un projet du Département Education de l’ESA dans plusieurs des Etats membres. Anne Pieront pour la Communauté française et Ellen Geerts pour la Communauté flamande sont les deux responsables du bureau belge. Elles sont chargées d’aider les enseignants avec du matériel de l’ESA, d’organiser à leur intention des journées d’information ainsi que des formations, d’aider à la mise sur pied d’initiatives qui visent à sensibiliser les jeunes et le grand public aux sciences et techniques de l’espace.

Frank De Winne sera à l’honneur au Planétarium pour son retour sur Terre.
Frank De Winne sera à l’honneur au Planétarium pour son retour sur Terre.

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