Huygens, qui a réussi à pénétrer l'atmosphère de Titan et à se poser sans encombre à sa surface, représente un succès pour l'ensemble de la communauté spatiale internationale. Les données recueillies révèlent des traces d'érosion dues au méthane liquide, voire à des précipitations. La présence dans l'atmosphère de certains gaz spécifiques laisse supposer une activité volcanique passée ayant produit, non pas de la lave, mais de la glace d'eau et de l'ammoniaque.
L'un des premiers résultats les plus intéressants est la trajectoire de descente de la sonde dans l'atmosphère, qui pourrait s'avérer un élément important pour de futures missions spatiales encore plus ambitieuses. Avec une température au sol d'environ
‑ 180° C, la texture de la surface de Titan ressemble à du sable humide ou à de l'argile avec une mince couche solide, faite d'un mélange de glace d'eau sale et de glace d'hydrocarbure.
Titan apparaît comme un monde extraordinaire, un laboratoire grandeur nature où des processus géophysiques semblables à ceux qu'à connus la Terre aux premiers stades de son évolution peuvent être étudiés dans des conditions thermodynamiques et chimiques totalement différentes.